Algérie

Des communes «ignorent» la taxe des déchets ménagers Pollueurs et mauvais payeurs



Bien que la taxe des déchets ménagers ait été inscrite dans la loi de finances 2002, son recouvrement est resté jusqu'à aujourd'hui très faible. Certaines communes n'ont même jugé utile d'instituer cette taxe par méconnaissances des textes et des lois régissant la gestion des déchets. Le ministre de l'Environnement et de l'Aménagement du territoire, Chérif Rahmani, a affirmé, en marge de la 1ère conférence algéro-allemande pour la gestion des déchets, organisée, hier, par la chambre de commerce algéro-allemande et par le département de Chérif Rahmani, à l'hôtel Hilton, que «la taxe des déchets ménagers n'est pas totalement récupérée». Pourtant, expliquent les directeurs centraux de l'environnement, les revenus de cette taxe relevée par les communes auprès des receveurs des impôts devront aller directement et exclusivement à la couverture des charges de la collecte, le traitement et, pourquoi pas, le recyclage des déchets de la commune. Des directeurs et des inspecteurs de l'environnement ont expliqué que le seuil de la taxe doit être, selon la loi de finances de 2002, arrêté par les responsables de la commune, mais il se trouve que certaines communes n'ont même pas jugé utile de l'instituer. Les raisons sont que ces maires ou responsables locaux ne connaissent pas les impacts induits par cette taxe. Certains ignorent parfois l'existence même de cette taxe. Si le ministre a ouvert une parenthèse sur la question, c'est pour sensibiliser, voire informer les présidents des assemblées populaires communales des grandes villes, ayant participé, hier, à la 1ère conférence algéro-allemande. Le ministre a affirmé, en outre, qu'il existe un potentiel de 100 millions de dollars qui pourra susciter l'intérêt des entreprises publiques, notamment le privé pour investir dans ce domaine. Le ministre a également rendu public le bilan relatif à la mise en oeuvre du programme national de gestion des déchets solides municipaux (PROGDEM). Il a laissé entendre qu'il y a eu amélioration du cadre de vie du citoyen de 1999 à 2007, grâce au PROGDEM. Il a indiqué, dans ce sens, que 640 études de schémas directeurs communaux de gestion des déchets municipaux ont été finalisées sur les 1.000 qui ont été programmées. Il a signalé, en outre, que 80 centres d'enfouissement technique sont en cours de réalisation. Chérif Rahmani a précisé également que les indications sur les impacts monétaires témoignent d'une diminution des pertes économiques liées à la pollution. «En 2002, les coûts des dommages et inefficiences représentaient 7% du PIB, soit environ 3,5 milliards de dollars, alors qu'en 2007 ces coûts ont nettement baissé, ils représentaient 5,21% du PIB, soit environ 2,6 milliards de dollars», a-t-il argumenté. D'autre part, le ministre a considéré que les Allemands sont des partenaires d'excellence de l'Algérie, notamment dans le domaine de la gestion des déchets. Il a rappelé que les Allemands ont beaucoup contribué à la mise en oeuvre du PROGDEM, en réalisant des centres d'enfouissement à Annaba et Blida et d'autres sont en cours tels que le centre de Ghardaïa et de Staoueli. Les Allemands ont été également chargés de mettre en place des stations d'épuration à Timgad, Bouira, Staoueli et Ouargla. Le ministre de l'Environnement et du Tourisme a affirmé que son département négocie avec les Allemands des projets de partenariat pour réaliser des tour-operators au Sud du pays. Enfin, la chambre de commerce algéro-allemande a saisi l'occasion, hier, pour parler du 15ème Salon international de l'environnement et de la dépollution «IFAT 2008», qui aura lieu du 5 au 9 mai 2008 à Munich. Un salon qui doit regrouper 2.223 exposants issus de 36 pays.


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