Des commissions pour les finances, la formation et l'éthique Réunion aujourd'hui entre la LFP et les présidents de clubs de Ligue 1

Les discussions tourneront, bien évidemment, autour de l'état actuel des clubs dits professionnels. Plusieurs d'entre eux, la majorité à vrai dire, sont dans une situation de quasi-faillite. Ainsi, la LFP indique qu'à l'ordre du jour de cette réunion «figure également la mise en place par la LFP de trois commissions qui doivent être animées par les présidents des clubs, à savoir une commission des finances, une commission de la formation et une autre de l'éthique et de la déontologie». En somme, les présidents des clubs de la Ligue 1 sont appelés, à travers ces trois commissions, à cerner d'une manière précise les problèmes auxquels ils font face depuis la mise en place du football professionnel, qui est, rappelons-le, à sa troisième saison. Le championnat national de Ligue 1 avait connu un début plus ou moins difficile avec une menace de boycott brandi par les différents présidents de clubs. La LFP était même obligée de décaler d'une semaine l'entame de la saison. Ils invoquent les lenteurs que connait la mise en application des décisions d'aides prises par l'Etat dans le cadre de l'accompagnement du processus de professionnalisation. Plusieurs aspects n'ont pas encore étaient réglés. Des revendications qui n'ont apparemment pas trouvé une oreille attentive en le nouveau ministre de la Jeunesse et des Sports, M. Mohamed Tahmi, qui s'était engagé, quelques jours seulement après son installation à la tête de ce département, «à accompagner les clubs algériens de football des Ligues 1 et 2 dans l'application effective du professionnalisme en Algérie», et ce «en concrétisant les décisions issues du conseil interministériel tenu en 2010». Le ministre avait même rencontré, le 15 octobre dernier, des représentants des clubs professionnels accompagnés du président de la Fédération algérienne de football (FAF), Mohamed Raouraoua. A cet effet, un comité ad hoc a été installé afin de rédiger un rapport détaillé sur la situation actuelle et les solutions préconisées qui sera adressé au MJS incessamment. D'où la multitude de ces réunions. Mais, il est vrai aussi que si les mesures d'aide prises par l'Etat, comme la prise en charge des frais de transport, des salaires des entraineurs des petites catégories, d'un prêt à taux d'intérêt bonifié de 10 milliards de centimes ou l'acquisition d'une assiette de terrain pour un centre de formation, ne se sont pas encore concrétisées, il n'en demeure pas moins que les présidents de ces clubs ont également une part de responsabilité. La majorité d'entre eux, par souci de rester indéfiniment à la tête des entités qu'ils dirigent, ont bloqué toute arrivée d'investisseurs. D'où la complexité de la question. En dernier lieu, il est à noter que la LFP va se réunir avec les présidents des clubs de Ligue 2. La date de cette rencontre n'a pas encore été communiquée.
A. A.