Des commissaires, directeurs, policiers et technicien tenus pour responsables

Le phénomène des jeunes clandestins qui débarquent et se cachent clandestinement dans des appareils d'Air Algérie pour atteindre l'autre bout de la rive méditerranéenne est en train de prendre de l'ampleur mettant, ainsi, la crédibilité et la réputation de la compagnie nationale aérienne dans une mauvaise posture et, surtout, dévoilant la grande négligence et la complicité directe de certains directeurs des aéroports, des policiers de la PAF et des techniciens en mécanique, une situation que l'Etat et à son tête le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, réplique avec force.Débarqué clandestinement depuis Oran plus précisément à partir de l'aéroport international Ahmed Ben Bella, et caché dans une petite soute d'un avion appartenant à Air Algérie, un jeune clandestin dont le nom complet est Mehdi Rahmani a été appréhendé, il y a une semaine, à l'aéroport Orly de France par la Police des frontières (PAF) française.
Suite à cette affaire qui, faut-il le rappeler, n'est pas un premier cas signalé dans nos aéroports puisqu'il s'agit d'une quatrième circonstance en l'espace de deux ans seulement, le Chef de l'Etat, Abdelmadjid Tebboune a ordonné l'ouverture immédiate d'une enquête approfondie pour punir les gens complices et d'autres pour négligence dans la gestion des Aéroports du pays. Ainsi, le Président Tebboune a chargé la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI) pour mener une enquête préliminaire sur cette nouvelle affaire de l'immigration clandestine à bord d'un avion d'Air Algérie, dont le jeune jeune Mehdi Rahmani a bénéficié d'une complicité directe de certains fonctionnaires de l'Aéroport d'Oran.
Dans un communiqué du ministère de l'Intérieur, des Collectivités locales et de l'Aménagement du territoire, ce dernier a annoncé, avant-hier, que «sur ordre du Président Abdelmadjid Tebboune, le Directeur général de la sécurité intérieure a ouvert une enquête préliminaire approfondie sur l'incident de l'intrusion du jeune Rahmani Mehdi, aux fins de migration clandestine, dans un avion d'Air Algérie au niveau de l'aéroport international d'Oran, le 28 décembre 2023 à 08:05, devant assurer le vol Oran-Orly, où il a été appréhendé. Les enquêtes menées par la DGSI sur les lieux ont prouvé la responsabilité directe de sept fonctionnaires de la Police aux frontières (PAF) relevant de la Direction générale de la Sûreté nationale, du commissaire, chef de la deuxième brigade de la PAF à l'aéroport d'Oran et du commissaire principal chargé de la sécurité de l'aéroport.
Les enquêtes ont également révélé la responsabilité directe d'un technicien en mécanique à Air Algérie, et la responsabilité, au niveau administratif, du Directeur technique d'Air Algérie, du Directeur de l'aéroport d'Oran et du Directeur régional de l'Entreprise de gestion des aéroports à Oran (EGSO)», a révélé le ministère de l'Intérieur.