Algérie

Des commerçants oranais se distinguent



Des commerçants oranais se distinguent
A travers une telle action, les commerçants veulent se disculper à l'avance en contrecarrant les doigts accusateurs les mettant en évidence d'être à l'origine des hausses.Pourquoi ne pas instaurer un mois de Ramadhan sans folies ni flambée des prix' Une telle question a trouvé réponse chez les commerçants affiliés à l'Union générale des commerçants et artisans algériens, Ugcaa, qui met le paquet dans ses dernières retouches en sortant pour la première fois de l'ordinaire dans ses préparatifs pour la domiciliation d'un espace commercial aux prix abordables. La rencontre se tiendra au niveau de l'entreprise des manifestations économiques et commerciales d'Oran, Emmec. Ledit espace commercial de circonstance, qui est baptisé au nom de marché «Rahma», sera ouvert pendant tout le mois de Ramadhan. A travers une telle trouvaille, les commerçants qui ont donné leur quitus pour prendre part à une telle action «semi-caritative» ambitionnent de se disculper à l'avance en contrecarrant les doigts accusateurs les mettant en évidence d'être à l'origine des hausses des prix des aliments à l'avènement du mois de Ramadhan de chaque année. Comme ils visent essentiellement la mise à plat de la disette en inondant le marché de tous les produits alimentaires tout en s'attaquant au phénomène du siècle, la spéculation. Autrement dit, la hausse des prix ne sera pas d'actualité. L'Union générale des commerçants et artisans de la wilaya d'Oran s'est impliquée en sensibilisant ses commerçants et en les invitant à la raison en faisant du Ramadhan un mois de piété et d'entraide. D'ailleurs, explique-t-on, «tous les produits alimentaires seront disponibles sans aucune hausse des prix aussi bien au marché de gros qu'au niveau des marchés de détail». Et d'ajouter en explicitant que «cette démarche sera suivie par des sorties de contrôle inopinées qui seront effectuées par des cadres de cette organisation commerciale dans tous les marchés d'Oran». «Ces sorties permettront de jauger le niveau de la mise en application des mesures prises par l'Ugcaa», explique-t-on. Pour peu que cela puisse constituer une heureuse réalité et s'inscrire dans la durée, ne serait-ce que pendant ce mois sacré marqué habituellement par la forte demande qui coïncide avec, et le refrain connu de tout le monde, l'inexpliquée hausse des... prix. Que nenni! D'ores et déjà, les pères de familles et ceux aux faibles bourses sont dans tous leurs états en sillonnant les marchés d'Oran tout en faisant leurs achats dans l'espoir de mettre de côté quelques sous. C'est ce qui se reflète dans le marché de référence de la rue des Aurès, ex-La Bastille, qui est «envahi» ces derniers jours par des pères de familles, femmes et vieux faisant à l'avance des emplettes, anticipant la flambée des prix. Idem pour le marché d'El Hamri qui connaît un flux important ces derniers jours. Le même constat est perceptible au niveau du marché parisien de l'Usto. Plusieurs centaines de commerçants sont invités par leur organisation à ne pas verser dans les effets pervers de la profession en ouvrant rideaux de jour comme de nuit. La direction du commerce s'est, elle aussi, entièrement mise de la partie en invitant les commerçants algériens à la ponctualité. A titre d'exemple, pas moins de 530 boulangeries seront fonctionnelles. D'un commun accord, l'organisation commerciale, tout comme la direction du commerce d'Oran ont harmonisé leurs plaidoyers en invitant les consommateurs à dénoncer tout dépassement pouvant être relevé dans le marché local. «Des mesures répressives seront prises», a-t-on expliqué. A Oran, l'équation commerciale basée sur l'offre et la demande est totalement bannie. Telle que connue dans le jargon commercial, la hausse des prix est souvent motivée par l'indisponibilité des produits à vendre. Le contraire se produit dans la capitale de l'Ouest, le tarif grimpe dès que la demande se fait sentir. C'est ce qui se dessine d'ores et déjà dans plusieurs marchés d'Oran. Ainsi, la carotte, qui était cédée entre 30 et 35 dinars, est affichée au prix de 60 dinars/kg. L'oignon, dont le tarif a atteint tout récemment le plus bas niveau, vient de s'installer au prix de 80 DA. Idem pour la courgette qui vient de s'envoler pour être cédée à 120 DA/kg. Idem pour les viandes de toutes les couleurs. La viande rouge est d'ores et déjà au prix tout aussi rouge en la cédant à 1 400 DA/kg. Idem pour le poulet vidé dont le prix donne la chair de poule. «Quoi dire' A qui dire'» se demande-t-on localement. «Ces causeries rassurantes sur la stabilité des prix pendant le mois de Ramadhan ne sont en réalité que des paroles en l'air», déplorent plus d'un, ajoutant que «la hausse des prix ou encore ce phénomène ancré dans tous les esprits s'est, comme à l'accoutumée, tracé son petit chemin à la veille de l'entrée en vigueur du mois de la...piété».


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