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Des commerçants délogés de la vieille ville exigent une solution



Des commerçants délogés de la vieille ville exigent une solution
Quatre marchands de fruits secs et autres arachides, qui exerçaient le métier depuis des lustres dans le vieux quartier de Souika, plus précisément à la rue Mellah Slimane, lancent un SOS aux responsables locaux.Ces gens ont été délogés provisoirement de leurs boutiques dans le cadre de l'opération de réhabilitation de la vieille ville, initiée par le wali Abdelmalek Boudiaf. A l'époque, on leur avait promis qu'ils réintègreraient leurs magasins une fois les travaux achevés. En attendant, les pouvoirs locaux les ont dirigés «temporairement» vers les baraques situées à la place Kerkri. Mais, selon, eux, ces nouveaux lieux ne sont que des réduits qui ne peuvent même pas contenir deux petites tables. «Comment faire pour exposer nos produits dans de tels endroits' En plus, ces baraques sont dégoûtantes, elles servent même de toilettes publiques. Donc nous nous sommes retrouvés à la rue, et nous avons changé carrément de métier. Comment continuer à avoir confiance en nos responsables, alors qu'ils nous ont oubliés, depuis '» fulmine Ahmed Bouraoui, l'un des vendeurs concernés.Il ne faut pas oublier, plaide un autre, que vendre toutes sortes de fruits secs dans la médina fait partie des traditions culinaires constantinoises. Ces malheureux commerçants disent qu'ils ont saisi, à plusieurs reprises, la cellule de réhabilitation de la vieille ville, dont le siège se trouve à la Medersa, mais que leurs requêtes n'ont pas été entendues par les personnes concernées. «Nous ne savons plus vers qui nous tourner, surtout qu'à ce jour, après 4 ans, nos magasins n'ont fait l'objet d'aucune restauration. Ils demeurent toujours fermés. Ironie du sort, nous écoulons notre marchandise dans la rue, à proximité de nos boutiques fermées, et entre-temps la restauration est lancée pour certaines bâtisses, ce qui nous expose à un danger permanent», dénoncent-ils. «Il y a quelque temps une maison s'est effondrée et une grosse pierre a failli nous tomber sur la tête», ajoutent nos interlocuteurs.Aujourd'hui, ils demandent aux responsables de leur trouver une place provisoire dans n'importe quel marché, et de fermer le quartier de Souika jusqu'à la fin des travaux. Il faut avouer que les travaux en cours représentent un grand risque pour les passants et les commerçants. Par ailleurs, nous dit-on, ces vieilles bâtisses ont été construites avec des matériaux nobles d'époque : du parpaing moulé dans la terre glaise et du bois de frêne.




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