Algérie

Des collégiens agressés par le directeur



Des collégiens agressés par le directeur
Victime de la brutalité de son chef d'établissement, Tamer Moundji, 13 ans, a eu un certificat d'incapacité de 6 jours, en plus du préjudice moral.La violence en milieu scolaire n'est plus une affaire de bagarres entre écoliers, ou des cas d'enfants agressés par des extras, mais aussi celle de collégiens violentés par leurs enseignants ou même le directeur à l'intérieur même de l'établissement. C'est l'amère expérience qui nous a été révélée par Ahcene Boulsane, père de deux collégiens scolarisés dans une école privée située à la cité Sidi Mabrouk, à Constantine. «Tout a commencé le 28 janvier dernier quand je me suis rendu au collège privé Yanboû (La Fontaine) de Sidi Mabrouk pour voir le propriétaire de l'établissement suite à l'agression dont a été victime mon fils Tamer Moundji, âgé de 13 ans, élève en 3e année moyenne, et je fus surpris de voir ce dernier subir encore un châtiment en se mettant debout les bras levés face au mur», notera le père dans une plainte adressée à la direction de l'éducation, dont nous détenons une copie.«En voulant connaître les raisons de ce châtiment, j'ai eu droit à des mots indignes de la part du propriétaire de l'école en présence des élèves et du personnel, avant de me remettre un avertissement et décider de renvoyer mon fils pour une journée», poursuit-il. Ahcene Boulsane ne perdra pas de temps. Il décidera de faire examiner son fils au service de médecine légale du CHU. Le rapport du médecin légiste (copie en notre possession) révèle que «le collégien présente trois égratignures de 3 cm de long sur le cou, ayant provoqué des lésions pouvant être le fait d'agents contondants». Ce qui justifiera une incapacité de travail de 6 jours, ceci sans parler de l'état psychique de Tamer Moundji, suite à cette agression physique, ce qui nécessitera un suivi au niveau de la cellule d'écoute psychologique du CHU Dr Benbadis. Pour le père qui n'arrive pas à comprendre l'attitude des encadreurs de cette école privée, en dépit de l'interdiction de tout type de châtiment en milieu scolaire, les choses ne s'arrêteront pas là. «Le lendemain, et pour des raisons non convaincantes, mon deuxième fils, Koussay Iskander, âgé de 14 ans, élève en 4e année moyenne dans le même établissement, recevra devant ses camarades de classe un coup de poing en plein visage par le directeur du collège privé La Fontaine, ce qui lui causera une hémorragie au nez», expliquera le père.Ce dernier affirme qu'après ces deux agressions, il a décidé de saisir la direction de l'éducation et déposer plainte auprès des services de la police. «Mes deux enfants ont subi un préjudice moral indescriptible ; ils n'ont plus envie d'aller à cette école surtout après l'humiliation qu'ils ont subie devant leurs camarades, ce qui m'a obligé à leur faire changer d'établissement», dira Ahcene Boulsane. Pour notre part, nous avons tenté à plusieurs reprises de contacter le directeur et le propriétaire de ce collège au siège même de l'établissement par téléphone pour avoir leur version des faits, mais ces derniers étaient tout le temps injoignables.




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