Des coachs reconvertis en consultants !

Ils sont nombreux les entraîneurs de football de la balle ronde algérienne, ceux que l'on surnomme les coachs ou techniciens qui se sont reconvertis en consultants dans des plateaux de chaînes de télévision, des commentateurs croyant détenir toutes les ficelles et les ABC des lois et des techniques à appliquer lors des rencontres de football.Ils connaissent le WM, la position des blocs défensifs, l'attitude à appliquer dans une rencontre de football, l'attaque à outrance, la possession du milieu du terrain, les arrières latéraux excentriques et autres? des coachs qui sont bien utiles dans des terrains de football et les plateaux de chaînes de télévision. C'est malheureux de le dire, mais c'est une réalité, car parmi les facteurs qui ont favorisé les résultats catastrophiques des clubs, c'est l'instabilité de l'encadrement technique.
Il faut dire que rares sont les saisons pour lesquelles les clubs ont gardé leur entraîneur pendant deux exercices de suite comme ce fut le cas pour les regrettés Smaïl Khabatou, des regrettés Ali Benfeddah, Hacéne Hamouténe, Bahmane Abdelkader, Ahmed Rouai, Mustapha Zitouni et Khalef Mahieddine, de Ahmed Arab, Ramdani Brahim, Mohamed Maouche, Abdelhamid Zouba, Abdelhamid Kermali, Mokhtar Arribi, de l'excellent Abdi Djillali et autres techniciens qui nous ont marqués.
Ce qui n'est pas le cas actuellement, où à la moindre contre performance, le premier à sauter est l'entraîneur en chef. Et dire qu'autrefois, l'entraîneur faisait tout : la préparation physique, technique et psychologue, l'entraîneur des gardiens et autres. Ce qui n'est plus le cas aujourd'hui, une équipe de football dispose d'une armada d'entraîneurs dans le staff technique?
Depuis l'indépendance, et si l'on prend comme exemple, le MC Alger, ce dernier a connu plus d'une cinquantaine d'entraîneur, hormis quelques techniciens, qui ont réalisé de bons résultats, à l'image de Smail Khabatou et de Abdelhamid Zouba, les artisans du triplé historique de 1976. Les autres coachs ont rarement enchaîné deux saisons.
Nous citons à titre d'exemple, Houhou, entraîneur de l'AS Khroub, Zouani d'Aïn Zaouia (qui avait réussi une accession avec son club), Zaoui de l'ASO, Sebaâ du MC Saïda, Dziri (CABBA), le jeune Zekri qui était à Draâ Ben Khedda, Ghemidi entraîneur intérimaire du MCS, Mounir Zeghdoud, Cherif Hadjar, Menad Salim, Aksas (OM Ruisseau) et des dizaines d'autres techniciens algériens qui travaillent dans l'anonymat total avec des petits clubs de divisions inférieures dans l'espoir de se faire un nom et de donner leurs connaissances au football algérien.
Ce n'est pas comme les entraîneurs qui se sont proclamés managers ou consultants à l'image des : Ouardi Mourad, Henkouche, Saadi, Bira, Bensaoula, Ifticéne, Belatoui, Benchouia, Bouzidi, Belloumi, Benzekri, Yahi Hocine, Ighil, Menad, Kouici, Merzekane, Benchadli, Ait-Djoudi, Rahmouni, Moussouni, Lounici, Krebaza, Saib, Latreche, Boukadoum, Fergani, Khazrouni, Mehdaoui. Ils sont nombreux à avoir déserté les pelouses des stades algériens pour des raisons que l'on ignore, alors qu'ils auraient pu prendre une formation de n'importe quel division du championnat algérien tel que le CA Batna, l'USM Khenchela, le MO Constantine, le MSP Batna, la JS Bordj-Menaïel, la JSM Tiaret, l'IRSougueur, l'IRB Maghnia, l'AS Bouassaâda?
Des équipes de football en Algérie, il y en beaucoup : alors messieurs les coachs algériens, montrez votre savoir dans un terrain de football et non pas dans les plateaux de chaînes de télévisions : la preuve, la situation est très déplorable et elle a horreur du vide. C'est pour cette raison que des clubs ont préféré donner confiance à des techniciens étrangers à l'image des Taoussi, Dumas, Froger, Lavagne, Bouakkaz, Badou Zaki, Gomez, Challe, et autres. C'est bien dommage !