Des clubs contestataires maintiendront le boycott Handball- Reprise du championnat

Le conflit qui entoure le handball ne cesse de s'aggraver. Alors que le ministère de la Jeunesse et des Sports n'a toujours pas annuler le gel du championnat de division une, le président de la Fédération algérienne de handball, Djaffar Aït Mouloud, a décidé de reprendre la compétition, ce week-end. Une décision qui a surpris plus d'un, d'autant que la tutelle n'a pas donné son aval. Réagissant à la nouvelle, des clubs contestataires ont décidé de maintenir le boycott. Pour eux, la FAHB est en train de défier le MJS et de continuer à enfreindre à la loi. Joint par téléphone, le président du HBC El-Biar, Abdeslam Benmaghsoula, estime qu'une telle décision est une preuve de la mauvaise foi de la fédération. « C'est tout simplement une fuite en avant. Le président de la FAHB se montre, une nouvelle fois, indifférent et veut défier le MJS. Pour notre part, nous allons boycotter le championnat à 24 clubs, qui n'obéit à aucune norme ou texte », a-t-il déclaré, hier. Concernant la relation avec la fédération, notre interlocuteur a affirmé que les avis des clubs contestataires n'ont jamais été pris en considération. « Nous avons envoyé des recours à cette fédération contre la tenue d'une assemblée générale ordinaire avant et même après, mais nous n'avons reçu aucune réponse ni explication. En revanche, les mêmes recours sont à l'étude au niveau du MJS. Cela dit, nous n'avons jamais été la cause du blocage », souligne-t-il. Au sujet de la démarche que comptent entreprendre les clubs, l'ex-directeur technique national a signalé qu'un recours sera déposé, jeudi, au niveau du Tribunal arbitral sportif (TAS). « Nous allons saisir le TAS pour la non-application de son verdict et la non-conformité de l'AGO à la réglementation ». Au sujet d'une éventuelle intervention du MJS, Benmaghsoula a estimé que « c'est à la tutelle d'autoriser la reprise du championnat ». Et d'ajouter : « Le dossier de la discipline est aussi lourd que complexe. Il faut du temps pour remettre les choses dans la légalité. » Pour sa part, Djaffar Belhocine, manager général du GS Pétroliers, a indiqué, hier, que son équipe va emboîter le pas au HBC El-Biar. « Comment voulez-vous qu'on reprenne, alors que nous avons reçu un fax non signé ' Nous sommes fidèles à nos principes. Le MJS a la volonté de débloquer la situation. De ce fait, nous allons attendre ses décisions », déclare-t-il. De son côté, le président de la fédération, Djaffar Aït Mouloud, pense que beaucoup de temps a été perdu à cause du gel du championnat. « La première victime de cet arrêt sont les joueurs de l'équipe nationale. Nous sommes contraints à respecter les délais. Pour ce qui est de la tutelle, on ne doit pas s'ingérer dans la gestion interne d'une fédération », dira-t-il. En somme, la petite balle algérienne est devenue « otage » d'une situation conflictuelle qui perdure.