Algérie

Des classes sans chauffage


Ce document fait état de neuf lycées sur les 29 visités qui présentent une absence de chauffage et trois autres dont l'équipement est déficient.Des chefs d'établissement comptent sur l'esprit d'initiative de leurs associations de parents d'élèves pour y remédier, pendant que d'autres attendent l'inscription au budget au niveau de la direction de l'éducation. Des lycées comme El Feth et Omar Ibn Khettab à Blida, dont l'architecture remonte à des décennies, mériteraient plus d'égards. Le premier nommé possède deux blocs totalisant 20 salles de cours sans chauffage, soit 800 élèves ainsi que l'aile réservée à l'administration. En plus de l'absence du chauffage qui anime des membres transis, il a été constaté la présence et l'utilisation de 200 chaises métalliques datant de l'ère coloniale au moment où le lycée El Feth fonctionnait comme hôpital - les années 1930 - et le nombre de carreaux cassés laisse deviner l'atmosphère sibérienne imposée aux jeunes apprenants. Les parents évoquent l'environnement immédiat des lycées avec la construction ou la transformation des lieux en taxiphones, salles de jeux, établissements de distribution de boissons, même alcoolisées du côté du lycée Omar Ibn Khettab, et qui suscitent chez les jeunes une déviation portant préjudice à leurs études, voire à leur avenir. Institution de clans, consommation de drogue, harcèlement sexuel, attroupements continus. Beaucoup de filles ont vu leurs études suspendues par leurs parents, et on ne peut disposer du nombre tellement les changements d'établissement sont légion en cours d'année scolaire. Cette année a été instituée une matière se voulant en adéquation avec les temps modernes, l'initiation à l'informatique. Cependant, il est constaté dans tous les établissements où la matière s'enseigne une complaisance dans son enseignement. Des enseignants non spécialistes de la matière, pas de connexion à l'Internet, des postes codés et donc non fonctionnels, absence de projets concrets à travers son enseignement font que la matière devient un bouche-trou sans aucune importance. Quand il est constaté l'absence de bibliothèques dans beaucoup de lycées, d'autres dont les ouvrages ne sont pas actualisés, le non-intéressement des enseignants eux-mêmes à la chose lue, il se trouve déplacé d'incomber la faute à ces jeunes analphabètes. Un parent affirmera que ses enfants ont horreur de la lecture : « Il m'est impossible de leur mettre un livre entre les mains ! Soit ils se trouvent saturés à l'école, soit il ne leur a pas été inculqué l'amour de la lecture. »Les activités sportives ne sont pas en reste avec le constat de la commission de l'APW de l'absence de 58,62% de la pratique sportive normalisée dans les établissements du secondaire, alors qu'il est constaté dans certaines écoles primaires l'absence pure et simple de la pratique sportive faute d'enseignants de la matière. Des enfants de 6 à 12 ans - en pleine possession de leur énergie - privés d'activités physiques sans que personne ne tire la sonnette d'alarme : c'est le constat dans une wilaya comme Blida, où les possibilités ne manquent absolument pas.
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