Des citoyens relancent la protesta

Déterminés à aller jusqu'au bout de leurs revendications, des centaines de citoyens de Talassa, au nord-est du chef-lieu de la wilaya de Chlef, ont fermé, fin de la semaine dernière et deux jours durant, le siège de leur commune. Rassemblés devant l'entrée principale du siège, ils ont réclamé la distribution de logements sociaux et l'affichage de leurs bénéficiaires.Furieux, ils ont tiré à boulets rouges sur l'ensemble des responsables de leur commune qui, selon eux, "tardent inexplicablement à répondre aux exigences des citoyens de toute notre commune notamment en matière de logements. Pas moins de 90 logements sociaux sont déjà disponibles à Talassa et prêts à être distribués puisque tous les travaux relatifs à leur réalisation sont définitivement achevés et depuis longtemps.
Pourquoi alors refuse-t-on de les distribuer '", s'interrogent des contestataires qui ont exigé la présence du wali et du chef de la daïra d'Abou El-Hacene dont dépend administrativement la commune de Talassa. Pour ces contestataires, l'"injuste" et "anormal" retard relatif à la non distribution de logements à Talassa est "injustifiable".
Et aux protestataires de charger les responsables locaux en leur reprochant leur "fuite de responsabilité" alors que les demandeurs de logements souffrent le martyre en occupant provisoirement des taudis et des bidonvilles éparpillés tout autour de la ville de Talassa.
"Même si le problème que rencontrent les demandeurs de logements est important et crucial et que les 90 unités réalisées à travers l'ensemble du territoire de Talassa ont été déjà officiellement réceptionnées par les services techniques et administratifs concernés, les responsables locaux ne prêtent aucune attention à la dramatique situation que nous vivons depuis des décennies", ont-ils pesté.
"C'est pourquoi d'ailleurs, nous venons de déclencher encore une fois ce mouvement de protestation et qui ne prendra fin cette fois-ci qu'une fois notre revendication entièrement satisfaite", ont lancé les protestataires.


Ahmed Chenaoui