Des citoyens ferment le siège de l'APC

Les villages d'Arkoub, de Dramcha, de Drablia, d'Ouled Chalabi et d'autres hameaux de la commune de Bouderbala, relevant de la daïra de Lakhdaria (60 km à l'ouest Bouira), font face à une véritable crise d'eau potable. Cette situation a poussé, hier, les citoyens, notamment ceux de Dramcha et de Drablia, à fermer le siège de leur APC, afin de protester contre cette pénurie chronique. Ce précieux liquide manque cruellement et oblige les citoyens à parcourir des dizaines de kilomètres pour se ravitailler en eau de source. Cette tâche, fastidieuse s'il en est, incombe aux enfants qui s'occupent de l'acheminement de cette denrée vitale. Cette situation, qualifiée d'insupportable par les citoyens, dure depuis plusieurs années, et ne cesse de provoquer le courroux des habitants qui ne savent plus à quel saint se vouer pour régler ce problème récurrent, sachant que le réseau local de distribution d'eau potable est toujours inexistant, et ce, en dépit des assurances du P/APC de cette commune. Cet élu avait promis que ce précieux liquide coulerait dans les robinets avant juin dernier. Nous sommes quasiment en septembre, et pas une seule goutte d'eau. "Nous souffrons de ce problème depuis plus de dix ans. Il n'y a que notre localité qui endure le calvaire en alimentation d'eau potable", dira un protestataire de la localité de Dramcha. La commune de Bouderbala compte près de 9 000 âmes qui s'approvisionnent en eau potable au moyen de bidons de cinq litres. Bouderbala est pratiquement dépourvue du réseau d'AEP. Aucune habitation n'est malheureusement dotée de tuyauterie et de robinets. La population de Dramcha et celle de Drablia s'alimentent en eau potable depuis des fontaines publiques. Ce précieux liquide est acheminé à partir des sources situées sur les hauteurs du mont de Kerdkouk, au moyen de tuyaux galvanisés vers les fontaines. À Dramcha, la fontaine de Tala Isemlal coule à flots et se perd dans la nature. Bon nombre de citoyens ont soulevé le problème de l'eau potable et demandent aux responsables compétents de se pencher sur leur situation déplorable en prenant les mesures nécessaires.RAMDANE BOURAHLA