Algérie

Des citoyens ferment la mairie et la daïra



Des citoyens ferment la mairie et la daïra
Les habitants de cinq villages, le aârch d'Ath Mendès, ont décidé de passer à des actions de rue afin de se faire entendre.Les sièges de l'Assemblée populaire communale, de la daïra, de la Conservation des forêts et celui des Domaines de la daïra de Boghni, sise à quarante kilomètres au sud du chef-lieu de la wilaya de Tizi Ouzou, ont été fermés hier par des citoyens résidant dans la commune de Boghni en guise de protestation contre l'attribution d'une oliveraie, récemment. Après avoir tenté de faire revenir les autorités locales sur la décision d'attribution contestée, les habitants de cinq villages constituant le aârch d'Ath Mendès ont décidé de passer à des actions de rue afin de se faire entendre.Les protestataires ont brandi hier des banderoles afin d'appuyer leur action où il est notamment écrit: «Nous dénonçons le complot administratif» ainsi que «Force est à la loi et non à la spéculation». Quant aux détails de ce qui est désormais convenu d'appeler une affaire, les concernés ont précisé dans une déclaration rendue publique hier que cette oliveraie appartenait à l'aârch Nath Mendès depuis la nuit des temps et la séquestration de celle-ci date des années 1870 suite «aux sinistres lois scélérates du sénatus-consulte». «Notre aârch a participé à toutes les révoltes contre l'occupant français.Et il a combattu aux côtés de Boubaghla, de l'Emir Abdelkader et d'El Mokrani. Au déclenchement de la révolution en 1954, les colons ont commencé à fuir notre région et les collaborateurs ont voulu profiter de la situation pour s'accaparer des terres vacantes.Voyant le scénario des prédateurs, le FLN-ALN historique a interdit toutes transactions sur ces terres et particulièrement Tiniri», lit-on en outre dans la déclaration rendue publique par le arch Ath Mendès.Et d'ajouter dans la même requête: «En 1963, justice a été rendue lorsque ces terres achetées durant la guerre de Libération nationale ont été mises sous protection de l'Etat.Malheureusement, après les lois scélérates de l'occupant français, l'administration algérienne a enfreint la loi 90-25 et a décidé de donner ces terres.»




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