Algérie

Des citoyens exigent le départ du maire



Des citoyens exigent le départ du maire
La contestation reprend de plus belle dans la municipalité de Tinebdar, relevant de la daïra de Sidi Aïch.
La fronde contre le maire s'est exprimée de nouveau et la tension est montée d'un cran, hier, à la faveur de la protestation initiée, par l'opposition devant le siège communal. Une action de protestation, qui s'est vite soldée par la fermeture du siège de la commune. Elle se poursuivra encore aujourd'hui, menace l'opposition formée d'éléments du FFS, du MPA, du FLN et de certains comités de village. L'opposition ne compte pas lâcher prise jusqu'à ce que l'administration réponde favorablement à ses doléances, dont le «départ de l'édile communal», auquel il est reproché «l'utilisation abusive des biens de la collectivité au profit du candidat de l'ANR lors des dernières législatives» et «les mutations arbitraires des fonctionnaires et travailleurs de l'APC soupçonnés de soutien aux autres candidats». Une délégation a été reçue, hier, par le chef de daïra de Sidi Aïch. Contacté par nos soins, le chef de daïra a confirmé la fermeture du siège communal, déclarant son intention d'informer le wali de Béjaïa avec des propositions à même de permettre une solution au conflit. A sa sortie de l'entrevue avec le chef de daïra, la délégation a réitéré sa menace de revenir à la charge dès aujourd'hui par une autre action similaire avant de faire déborder la protestation sur la RN 26 dès demain. Une détermination qui n'a d'égale que la volonté des protestataires de faire aboutir leurs revendications. Une conférence de presse est prévue aujourd'hui afin d'expliquer les raisons qui ont poussé quelque 60 personnes, dont certaines sont assez représentatives du tissu social de la commune, à agir de la sorte.
Le maire, de son côté, a réagi par l'intermédiaire du conseil consultatif sur lequel il s'est toujours appuyé depuis le début de son mandat électoral pour la gestion des affaires locales. Ayant déjà subi un vote de retrait de confiance de l'Assemblée, Brahim Bennadji a continué à gérer les affaires de la commune en associant un conseil consultatif qui lui est totalement acquis. C'est ce conseil, qui est, d'ailleurs, venu à sa rescousse, dans une déclaration dans laquelle, il a qualifié l'initiative de l'opposition «d'aventurière orchestrée par les forces du mal connues de toute la population», une «expression de panique devant la dynamique de développement enclenchée par le maire». Le conseil consultatif accuse l'opposition de «vouloir stopper le projet des 330 logements sociaux et un centre de détente de gaz de ville», ne manquant pas au passage de réaffirmer son soutien au maire contesté et d'appeler à un meeting de «démonstration de force» devant le siège de la commune.
Le conseil consultatif de Tinebdar regroupant les comités de village de la commune s'est réuni en session extraordinaire élargie au bureau de l'association des demandeurs de logements de la commune dimanche dernier à 19h à la salle des délibérations de l'APC. pour examiner un communiqué anonyme appelant à la fermeture du portail de la mairie durant la journée d'hier. Le bras de fer au sein de la municipalité de Tinebdar n'est pas nouveau. Articulé jusque-là sur des considérations liées à la gestion des affaires de la commune, ce conflit prend désormais une tournure «politique», née pour l'essentiel des antécédents, dont se serait rendu coupable le maire à travers son soutien à un candidat aux législatives au détriment des autres alors qu'il est «tenu par la réserve de par sa fonction de maire de toute la population», affirment ses opposants.




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