Les habitants de Beni Kouffi, un village relevant de la daïra de Boghni, dénoncent, à travers une déclaration adressée aux autorités locales, le climat d'insécurité régnant dans leur localité.
Cette réaction est intervenue suite à un acte criminel perpétré, il y a quelques jours, en plein chef-lieu de la commune de Boghni, qui a coûté la vie à un citoyen de la région. Selon le comité du village de Beni Kouffi, l'acte a été perpétré par un groupe armé dont l'identité reste encore non connue. «Suite à l'acte sauvage et barbare perpétré, il y a de cela quinze jours, en plein chef-lieu de Boghni par un groupe armé dont l'identité reste encore, hélas, non identifiée, le comité de village de Beni Kouffi centre a décidé, via cette déclaration, de dénoncer publiquement l'absence de sécurité dans cette ville qui ne cesse de sombrer de plus en plus sous le diktat des extrémistes de tous bords», écrivent les signataires de la déclaration.
Ils ajoutent : «Des groupes armés non identifiés sèment la terreur au sein de la population et règnent en maître à bord. Ils ont fait de cette ville un Far West, qui fait parler d'elle quotidiennement et dont l'otage et la proie n'est autre que la population livrée à elle-même.» Selon les responsables de ce village, «ces individus, sans foi ni loi, ont osé tirer à bout pourtant sur un citoyen, en l'occurrence Dahmani Kader, exerçant en tant qu'employé dans une bijouterie. Celui-ci, après un long séjour au service réanimation du CHU de Tizi Ouzou, a fini par rendre l'âme à la fleur de l'âge en laissant derrière lui toute une famille en deuil».
Devant cet état de consternation générale, poursuivent les représentants de la population, «le comité de village est plus que jamais déterminé à ne pas baisser les bras et à défendre bec et ongles et sans relâche cette affaire jusqu'à ce que les auteurs et la pègre de lâches qui l'ont assassiné soient arrêtés et jugés». Outre «l'arrestation et le jugement de ces gangsters assassins» et l'octroi du statut de martyr du terrorisme à la victime, les membres du comité de village de Beni Kouffi réclament l'instauration et le rétablissement de la sécurité dans la région de Boghni.
«Néanmoins, pour en finir avec ce climat d'insécurité, il est indispensable que l'environnement institutionnel soit renforcé pour être efficace par une présence plus marquée et percutante sur le terrain et un durcissement du système pénal à l'égard de ces gangs qui bénéficient souvent des faveurs de grâce au grand mépris des victimes», appuient les rédacteurs de la déclaration. «La société civile doit se structurer et s'impliquer dans un processus participatif à travers une coordination de tous les villages de Boghni. Désormais, l'heure est à la lutte contre la criminalité pour sauvegarder notre dignité et nous libérer des jougs des assassins dès lors que personne n'est à l'abri de la violence», concluent-ils.
Le versant sud de la wilaya de Tizi Ouzou connaît ces derniers temps une recrudescence des actes terroristes et du banditisme.
La semaine dernière, un habitant de la commune de Beni Douala a été délesté de son véhicule au niveau d'un faux barrage dressé par quatre individus armés à l'entrée du village Aït Abdelmoumène, daïra des Ouadhias. D'autres actes ont été enregistrés notamment dans la localité de Souk El Thenine (Maâtkas) comme le kidnapping fin avril dernier d'un entrepreneur qui a été libéré après une semaine de captivité et suite à une mobilisation de la population.
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Posté Le : 09/08/2012
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Ahcène Tahraoui
Source : www.elwatan.com