Algérie

Des cités plongées dans le noir à Sétif



L'état des routes, des espaces verts, de l'éclairage public, des écoles primaires, qui figurent parmi les priorités de la gestion communale, laisse à désirer, au point où le cumul d'une mauvaise gestion inquiète davantage les habitants de la ville.Cela fait plusieurs jours que des habitants de la cité des 42 lots de la cité des 5-Fusillés, située à quelques encablures de Aïn El-Fouara, au sud-ouest de la ville de Sétif, se plaignent de l'absence de l'éclairage public dans leur cité. En effet, cette dernière est depuis une dizaine de jours plongée dans le noir.
"Nous avons plusieurs fois alerté les services concernés de l'APC du chef-lieu, cependant jusqu'à présent ils ne sont pas encore intervenus pour réparer la panne. Certains de nos voisins allument des lampes près de leurs maisons pour éclairer le quartier, mais c'est insuffisant", dira un représentant des habitants de la cité des 42 lots.
Il est à noter que plusieurs quartiers de la ville de Sétif sont plongés dans le noir pour ne citer que la cité Merrouche-Kaddour appelée communément cité des 1006-Logements, la cité Berarma, notamment près du lycée Kateb-Yacine (1014-Logements) et autres cités où des citoyens mettent la main à la poche pour changer les ampoules et parfois des transformateurs.
La gestion de l'éclairage au chef-lieu de wilaya était, pour rappel, dans les années 80 et 90, exemplaire, au point où des administrateurs et des techniciens d'autres wilayas s'inspiraient du savoir-faire de leurs pairs à Sétif. Depuis trois mandats consécutifs, la ville est tombée dans la décrépitude, au point où aucun volet de la ville n'est bien géré.
Tous les citoyens se plaignent de la dégradation de leur cadre de vie. L'état des routes, de la voirie, des espaces verts, de l'éclairage public, des écoles primaires, qui figurent parmi les priorités de la gestion communale, laisse à désirer, au point où le cumul d'une mauvaise gestion inquiète davantage les habitants de la ville.
Pourtant, l'assemblée a les ressources financières nécessaires pour améliorer le cadre de vie, voire innover en matière de gestion. Il est à noter aussi l'absence de coordination efficace entre l'APC et les différentes directions de certaines entreprises de service public, dont l'Algérienne des eaux (ADE), Sadeg (Sonelgaz), l'Office national de l'assainissement (ONA), Algérie Télécom et même les entreprises privées, ne fait qu'empirer une situation déjà chaotique à travers les quatre coins de la ville.
Là encore, même à l'APC, il semble que cette coordination soit inexistante. Dernièrement, dès que furent achevées la viabilisation et la réfection des bordures des trottoirs tout le long de l'artère principale longeant les cités Hachemi et la cité des 1006-Logements appelée communément rue de Silleg, l'entreprise chargée de l'installation d'un nouveau réseau d'électrification publique a "saccagé" le trottoir et a plié bagage.
"Cela fait plusieurs mois que le trottoir est dans cet état, certaines bordures ont été cassées, d'autres déplacées de leur endroit et personne n'est intervenu pour réparer ce qui peut être réparé. Tout le monde se demande pourquoi les services de l'APC n'ont pas procédé à la réfection du réseau d'électricité avant de réaliser les trottoirs. C'est de la mauvaise gestion, je peux même dire que ça relève de la dilapidation des deniers publics", nous dira Mustapha, un habitant de la cité Hachemi.

FAOUZI SENOUSSAOUI


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