Algérie

Des cinéastes oranais crient à la marginalisation



Des cinéastes oranais se sont réunis, hier, pour dénoncer le rejet de leurs 'uvres proposées dans le cadre de la célébration du cinquantième anniversaire de l'Indépendance. «Nous sommes victimes d'une véritable exclusion et nous dénonçons ceux qui ont rejeté tous les projets des producteurs et réalisateurs audio-visuels de la région ouest du pays qu'on veut empêcher de participer à l'écriture de l'histoire de la guerre de libération», ont indiqué des participants à cette rencontre.
Ces derniers indiquent qu'ils ont présenté de nombreux projets portant sur l'histoire de la Révolution algérienne, mais aucun n'a été retenu par la commission de sélection installée au niveau du ministère de la Culture. «Cette dernière a eu à traiter pas moins de 158 projets qui lui ont été soumis et curieusement elle a rejeté tous ceux qui ont été produits par des cinéastes de la région Ouest», avoue un producteur. Pour dénoncer ce qu'ils qualifient de marginalisation, des producteurs, des réalisateurs et autres scénaristes ont donc organisé un point de presse au cours duquel ils ont exprimé leur inquiétude.
«La commission de lecture du ministère de la Culture, qui a procédé à procédé au choix des 'uvres retenues,a favorisé la région Centre au détriment des autres régions du pays. Nous avons présenté une vingtaine de documentaires et 11 courts métrages et ils ont tous été rejetés, ce n'est pas normal», ont tenu à préciser les participants à cette rencontre.
Ces derniers dénoncent la démarche adoptée par le Conseil national de cinématographie (CNCA) qui est mis à l'index. Les conférenciers ont rappelé que «l'appel au dépôt de projets n'a été publié que sur un organe de presse en langue nationale alors que la réglementation exige, qu'il le soit aussi sur plusieurs supports médiatiques. Le plus préoccupant à leurs yeux est «la liste des projets retenus qui a été publiée sur le site du ministère de la Culture ! Ils estiment qu'il est de leur droit de recevoir, de la commission de sélection, des explications justifiant le rejet des 'uvres proposées.
M. Zakaria, un des doyens des cinéastes de l'Ouest, relève qu'à «la lecture de la liste, il ressort que deux producteurs algérois ont pu décrocher respectivement trois et deux projets chacun. De ce fait, on est dans en droit de nous interroger sur les critères retenus et on estime, à juste titre, que l'écriture de l'histoire ne peut être l'apanage de certains mais appartient à tous les Algériens», tient-il à préciser avant de souligner qu'ils lancent un appel à Mme Khalida Toumi pour réparer ce qu'ils ont qualifié de grave impair.




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