Conséquence - Plusieurs femmes et jeunes filles ont subi des châtiments corporels de la part de membres de leur famille à cause de cette nouvelle forme de harcèlement.
Samira, une étudiante à l'université Hadj-Lakhdar de Batna, est une autre victime de cette pratique odieuse. Cette jeune fille de 22 ans a, en effet, été brutalement frappée par son frère aîné, lorsqu'il a découvert que des appels anonymes lui parvenaient sans cesse.
«Il n'a même pas cherché à comprendre. Il a consulté mon mobile pendant plus d'une semaine et il s'est rendu compte que je recevais des appels masqués notamment en fin de journée et en soirée. Et lorsqu'il tentait de répondre à l'appel, le correspondant coupait la communication.
Un jour, alors que j'étais assise dans le salon, dès qu'il est rentré, il m'a donné un coup de pied à la poitrine. Je suis tombée et il m'en a donné d'autres au visage. Je ne me souviens que de ces mots : ''Je vais te tuer, tu as sali l'honneur de la famille....''», raconte la jeune étudiante. Samira n'a dû son salut qu'à l'arrivée de sa mère. «Ma mère qui a entendu mes cris, est venue en courant. Elle a poussé mon frère et a vite appelé les secours. J'ai été transportée à l'hôpital où je suis restée près de deux heures en réanimation. Je vis toujours sous la menace d'être tuée. Mon frère qui a détruit mon téléphone, jure de me tuer», ajoute-t-elle.
La jeune fille porte encore les séquelles de l'agression et se trouve contrainte de porter le voile. «Je ne peux pas montrer mon visage. Il me faut plusieurs semaines pour guérir totalement. Il y a même un médecin qui m'a conseillé de faire de la chirurgie esthétique, mais je n'ai pas les moyens pour cela», regrette-t-elle. Une autre histoire poignante d'une femme mariée.
Les auteurs des appels anonymes ne sont parvenus qu'à briser le couple.
Meriem, la quarantaine, a fini par être défigurée, elle aussi. «Je recevais des appels masqués sans cesse. Après une observation de quelques jours, mon mari m'a agressée, il m'a cassé les dents. Sa sauvagerie est indescriptible. J'ai vite appelé mon frère qui est venu me chercher, jurant d'ester mon mari en justice», relate cette infirmière dans une clinique privée à Tizi Ouzou. L'homme a vite regretté son geste et est allé déposer plainte contre X. L'enquête diligentée par la police a fini par démasquer le malfaiteur. «C'est l'une de mes amies et collègues de travail qui voulait briser mon foyer. Elle est actuellement entre les mains de la justice et j'espère qu'elle va être sévèrement punie pour servir d'exemple aux autres. Mon mari a demandé pardon, il m'a payé les soins nécessaires et heureusement que nous ne sommes pas tombés dans le piège de personnes malveillantes», se félicite notre interlocutrice. «Mais je n'oublierai jamais l'enfer que j'ai vécu, l'incident reste à jamais gravé dans ma mémoire», reconnaît-elle.
Posté Le : 22/08/2012
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : M F
Source : www.infosoir.com