Des chômeurs ont marché

Comme annoncé, le petit groupe de jeunes s'est rassemblé aux Quatre chemins, d'où il a entamé sa marche vers le siège de la wilaya où se tenait un énième rassemblement de nombreux citoyens réclamant des autorités civiles et militaires leurs fusils de chasse confisqués. «Un travail décent», «AC de chômage», «Nevgha akhedim (Nous voulons du travail)», de loin le groupe de marcheurs est reconnaissable à  la nuée de pancartes brandies pour revendiquer «Juste du travail et un salaire pour se sentir Algériens».
Ils étaient vingt, peut-être trente chômeurs, à  avoir crié leur ras-le-bol d'être des sans-emploi et de se sentir «sous- citoyens». Arrivés à  hauteur du siège de la wilaya, ils ont relayé les propriétaires de fusils de chasse qui ont quitté les lieux sans exclure de revenir à  la charge une prochaine fois. Des prises de parole ont ponctué le sit-in des chômeurs qui ont interpellé sur place les autorités pour trouver une solution à  leur principale doléance. Parmi eux, certains se présentent comme des diplômés universitaires, comme ce psychologue déclarant représenter des chômeurs qui ne veulent àªtre «ni des immolés ni des haraga». D'autres ont stigmatisé les dispositifs et les organismes d'emploi mis en place par le gouvernement. «L'Ansej, on n'en veut pas. Que pouvons-nous faire de l'argent qu'on nous propose si nous ne disposons d'aucune expérience '», s'interroge l'un des intervenants.