Algérie - Tizi

Des chômeurs de Tizi manifestent devant le siège de la wilaya de Mascara



Des chômeurs de Tizi manifestent devant le siège de la wilaya de Mascara

Mascara : Une dizaine de jeunes, affiliés au Comité nationale pour la défense des droits des chômeurs (CNDDC), ont organisé, ce dimanche 3 août 2014, un sit-in de protestation devant le siège de la wilaya de Mascara pour revendiquer leur droit au travail.

Apres avoir forcé de schiste en secret dans l’agglomération de « «SENAISSA» au lieu -dit «ARROUBA», situer sur la route nationale près du Daïra de TIZI, après plusieurs mois d’études et d’exploitations par L’ENTREPRISE NATIONALE DE GÉOPHYSIQUE (ENAGEO) ,ou des concessions d’exploitations ont été bornées ( délimitées )

Vu le black-out persistant des responsables concernés par ces prospections des plus étranges qui se font en secret depuis presque une année, selon les informations qui restent à vérifier, font état de quatre puits de gaz de schiste exploitables qui ont été inventoriés au lieu dit «Arrouba».

Les jeunes chômeurs habitant près de la localité, ciblés par cette nouvelle concession du gaz de schiste, qui n’ont pas eu la chance d’être recruter par le bureau de main-d’œuvre, ou plutôt le bureau de wilaya de l’emploi, ont pointé du doigt ledit comptoir comme étant impartial dans la gestion du volet de recrutement, où paraît-il, des chérubins de responsable exerçant au niveau de la wilaya ont été recrutés sur le site pour une place au soleil. En effet, la protestation de ces jeunes chômeurs, une vingtaine au total, qui a eu lieu ce dimanche dans un premier temps sur le site en question, suivie d’une autre manifestation devant le siège de la wilaya ont dénoncé les responsables du bureau de main d’œuvre de tous les mots et les maux.

Les animateurs de cette «protesta» ont fait allusion au recrutement qui a été arrangé où pas moins de trente jeunes entres chauffeurs, agents de sécurité et manœuvres, pour la plupart des «sponsorisés», selon les dires des chômeurs rencontrés, ont été enrôlés. Au delà de ces impacts environnementaux, le gaz de schiste qui représente un véritable danger sur l’environnement et sur la santé humaine, demeure le dernier souci des responsables de la wilaya qui sont présentement en vacances à l’étranger. Pour les autres jeunes, on nous a fait savoir qu’ils n’étaient même pas au courant de ce mouvement de protestation. «Nous voulons un travail stable et bien rémunéré. L’impact sur l’environnement et ses aléas n’est pas notre corvée !», diront à l’unanimité ces jeunes, pour la plupart des universitaires.

Le gaz de schiste, vu le niveau qui flotte en l’air, fait tourner les têtes. Il y a dans ce pays des centaines, des milliers de gens qui se consument de désespoir, et aucun de nos responsables ne s’en soucie.Tout le monde s’en démarque.

A cet effet la LADDH CHLEF lance un débat sur la politique économique et énergétique en particuliers (sur les gaz de schistes ) en Algérie

A l’instar de beaucoup d’algériens nous apprenons avec stupéfaction la mise en œuvre en Algérie de l’exploitation des gaz et huiles de schistes par fracturation hydraulique malgré la quasi-unanimité des scientifiques et de nombreux experts nationaux et internationaux quand à la dangerosité de ce procédé.
Il est formellement établi que la technique d’exploitation des gaz de schistes par fracturation hydraulique est nocive aussi bien sur les équilibres environnementaux que sur la santé. Les conclusions sur les expériences actuelles dans les pays qui ont fait le choix de l’exploitation des gaz de schiste sont alarmantes sans omettre le fait que les études épidémiologiques actuellement en cours (essentiellement aux USA) manquent de recul. Sont incriminés la toxicité des produits utilisés dans le fluide de fracturation (agents de soutènement, réducteurs de friction, surfactants, gélifiants, inhibiteurs de corrosion, antimousses…) dont certains sont cancérogènes (benzène, formaldéhyde, naphtalène…), neurotoxiques (aluminium, hexane, acrylamide, toluène, xylène…), ou toxiques pour la reproduction (acide borique, toluène). Certaines substances considérées comme des perturbateurs endocriniens sont également utilisées (phtalates, butoxyéthanol…) ». Est également mentionnée la toxicité de certains éléments naturels, remontés en surfaces, par les boues et la difficulté de traiter ces dernières (métaux lourds, produits hautement radioactifs, bactéries anaérobies qui au contact de l’air produisent un gaz asphyxiant), en plus de la pollution de l’air et des nappes phréatiques.

Un autre inconvénient et non des moindres ; cette technique nécessite l’utilisation de quantités astronomiques d’eau qui, en Algérie, ne pourront être puisées que dans la nappe albienne fossile et non renouvelable. Cette eau pourrait servir au développement d’autres secteurs tels que l’agriculture, le tourisme, pourvoyeurs d’un plus grand nombre de postes de travail pour les populations locales, de façon durable et respectueuse de leur lieu de vie. N’oublions pas que les futures guerres seront celles de l’eau.

Comment expliquer, dans le cadre de relations équilibrées, qu’un pays comme la France tourne le dos (grâce à la mobilisation citoyenne) aux gaz de schistes sur son sol et puisse avoir des ambitions à ce sujet sur le notre ? N’oublions pas Reggane, B2 Namous et Haoud Berkane.

Pour finir, il semblerait que l’investissement dans les gaz de schistes soit contre-productif (en dehors de la facture environnementale, non encore évaluée et à la charge des pays cobayes).

En raison de l’importance des hydrocarbures dans l’économie algérienne, de la dépendance presque exclusive de notre économie de cette ressource fossile épuisable, de la nécessité de sortir de la rente, de l’augmentation des besoins nationaux en termes de consommation énergétique, de notre retard technologique, de l’état de vétusté des installations existantes, de la non maitrise des couts d’exploitation et de production, de l’absence de culture d’économie d’énergie, de notre retard à aller vers le mixte énergétique et les énergies renouvelables et au vu du « nouvel ordre mondial énergétique », une réflexion large et stratégique s’impose afin d’impulser une véritable vision quant à la politique économique et énergétique de notre pays.

Par devoir citoyen, nous faisons donc l’appel suivant :
- La nécessité d’un moratoire et d’une commission indépendante sur la question des gaz deschistes par fracturation hydraulique en attendant des process plus respectueux de l’environnement et de la biodiversité,

- Et l’urgence de réactiver le Haut Conseil à l’Energie et d’impulser un débat national sur l’avenir économique et énergétique de l’Algérie, impliquant tous les acteurs de la société algérienne dans la transparence la plus totale.

L’Algérie est à un tournant décisif de son histoire, celui de la deuxième indépendance, économique celle là, qui risque d’être compromise par des décisions précipitées et pas assez concertées. Je vous demande donc, au nom de la responsabilité qui est la votre et au nom de la raison, de reconsidérer votre décision et d’ouvrir le champ de la réflexion à toutes les bonnes volontés de ce pays, afin de ne pas prendre le risque de mettre l’Algérie en péril.

Il y a nécessité que cet appel soit entendu.




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