Algérie

Des chiffres toujours en hausse



Les accidents de la route et les accidents domestiques connaissent une hausse alarmante durant le mois sacré. 34 personnes sont mortes et 1 108 autres ont été blessées sur nos routes, en moins d'une semaine, a indiqué, hier, un bilan de la Protection civile. La wilaya de Mostaganem déplore le bilan le plus lourd, avec cinq personnes décédées et 23 autres blessées, suite à 26 accidents de la circulation, précise la même source. L'hécatombe routière a emporté, durant la première quinzaine du mois sacré, 59 personnes. 1 742 autres ont été blessées depuis le début du mois de Ramadhan. Les chiffres sont là pour nous rappeler que le non-respect du Code de la route mène inéluctablement à une mort certaine. Les conséquences des accidents de la route sont graves. Dans le meilleur des cas, les victimes qui sortent indemnes d'un accident, encourent le risque d'avoir un handicap physique à vie. A la route, qui continue de tuer, s'ajoute un autres danger qui pèse lourd sur la santé publique: celui les brûlures. Plus de 130 enfants victimes de brûlures durant les 15 premiers jours du mois du Ramadhan ont été admis à l'Etablissement hospitalier spécialisé (EHS) en brûlures et chirurgie réparatrice Claudine et Pierre Chaulet à Alger, a affirmé le chef de ser-vice de chirurgie plastique et réparatrice et de chirurgie générale de cet établissement, le professeur Abchiche Mohamed Ramdane. Depuis le début du mois sacré, 133 enfants, victimes de brûlures, suite à des accidents domestiques enregistrés, à Alger et ses environs ont été admis à l'établissement, dont une vingtaine de cas hospitalisés, a indiqué le spécialiste à l'APS, précisant que la majorité de ces cas, dont ceux d'enfants âgés de moins de cinq ans, étaient dans un état critique. Le nombre des cas enregistré chaque année est très élevé, en dépit des campagnes de sensibilisation continues, a-t-il regretté. L'établissement Claudine et Pierre Chaulet reçoit près de 10 000 personnes/an, a-t-il fait savoir, mettant en garde contre ce genre de lésions qui pèsent lourdement sur la santé publique. Souvent, ces accidents surviennent quelques minutes avant l'Iftar,lorsque tous les membres de la famille sont occupés, en particulier la mère, à dresser la table, a-t-il dit. «En dépit des orientations données lors des sessions de formation, les personnels de santé ont pris l'habitude d'orienter les enfants brûlés vers les grands hôpitaux, sans prodiguer les premiers soins afin d'éviter la déshydratation et, par conséquent, le décès de l'enfant», a-t-il souligné. Le spécialiste a appelé, par ailleurs, les pouvoirs publics et les médias nationaux, notamment les chaînes de télévision, à renforcer les campagnes de sensibilisation, en diffusant des images «choquantes» pour sensibiliser les familles sur la gravité de ces accidents dont les séquelles restent souvent à (tout) jamais. Il a préconisé, en premier lieu, de «mettre la partie brûlée sous une eau à 15 degrés et à une distance de 15 cm de la zone atteinte pendant une durée de 15 minutes, pour refroidir la brûlure, puis la sécher avec une serviette propre, en attendant d'aller à l'hôpital. Il a, en outre, déconseillé l'application du dentifrice, de la tomate ou la pose de morceaux de glace sur la zone brûlée, pour éviter toute complication». Ces lésions entraînent souvent «de lourdes séquelles psychophysiques qui se transforment en handicap, lorsque les intestins de l'enfant sont touchés et causent d'autres maladies du système digestif et des reins, ou lorsque le visage et les membres sont atteints provoquant des ''défigurations''».


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