Algérie

Des chiffres et des maux



Les chiffres de la campagne électorale à Constantine peuvent amuser certains adeptes des statistiques et donner le tournis à d?autres, ceux qui ne semblent pas accorder le moindre crédit à ces candidats qui ne trouvent même pas de place sur la tôle des panneaux d?affichage, avant d?espérer « réchauffer » dans les rêves, un siège trop cher à l?hémicycle du parlement. D?ailleurs, sur les 21 partis politiques engagés dans la course, certains n?ont pas jugé encore utile de placarder les photos de leurs candidats, même si certains citoyens continuent d?attendre, dix jours après, de voir les têtes « bien faites » de ceux censés les représenter un jour, dans la « chambre basse », car ceux de la « chambre haute » passent généralement sans être vus, comme des extraterrestres. Le plus intéressant dans cette campagne demeure tout de même, le nombre de femmes lancées dans « une arène » dominée depuis des lustres par des hommes « moustachus » qui, en dépit de toutes les apparences, digèrent mal une concurrence féminine. Pourtant, plus de 48% des électeurs inscrits sur les listes de la wilaya de Constantine sont des femmes. Sur les listes des formations politiques, on ne trouvera par contre qu?une vingtaine de femmes, soit un peu plus de 7% du nombre total des candidats. Peu ou insignifiant, diront certains, alors que d?autres jugeront cela comme une grande avancée. Des partis portant l?étiquette démocratique n?ont même pas misé sur les femmes, alors que d?autres, jugés assez réservés à l?égard de la gent féminine, ont fait un énorme effort pour aligner une ou deux candidates. Seuls, le parti des travailleurs et le rassemblement national républicain, ont osé présenter une femme en tête de liste, l?une, cadre de l?éducation, et l?autre, directrice d?une agence de l?emploi. Un pas qui n?est pas des moindres, en attendant peut être, de monter un jour d?un cran.


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