Le taux de croissance du Produit intérieur brut hors hydrocarbures, s'est affiché à 3,1% alors que la loi de finances 2017 l'avait prévu à 3,9%.Les choses ne se présentent pas trop mal toutefois. Pas comme on l'aurait voulu ou espéré. Cela aurait pu être pire, cependant. Fini le temps où l'économie nationale portée à bout de bras par un baril qui planait au-dessus des 100 dollars affichait une santé que lui enviaient de nombreux pays industrialisés. Depuis le début de la dégringolade des prix du pétrole qui a commencé vers la mi-juin 2014, l'Algérie a été happée doucement, mais irrésistiblement par une crise financière qui a sérieusement érodé sa trésorerie et ralenti sa croissance. Il est vrai que cela commence à aller mieux depuis que les prix du baril de pétrole se sont ressaisis, mais il faut admettre que l'évolution se fait à pas de fourmi. Parfois en dents de scie. «La croissance du PIB global de l`Algérie a été de 1,4% au troisième trimestre 2017 par rapport au même trimestre de l'année 2016, indiquaient les chiffres de l`Office national des statistiques publiés hier. «Quant au taux de croissance du PIB hors hydrocarbures, il a été de 3,1% au cours du troisième trimestre de l'année 2017 par rapport à la même période de 2016» écrit l'ONS. Les secteurs d'activités industriels, agricoles et du bâtiment et travaux publics et hydraulique ont été à l'origine d'un tel niveau de croissance. Alors que la loi de finances 2017 l'avait prévu à 3,9%. Ainsi, le taux de croissance a été de 5,9% pour les secteurs d'activités industriels, de 3,2% pour l'agriculture et de 3,9% pour le Btph, précise le rapport répercuté par une dépêche de l'APS. Des chiffres en dents de scie. Après avoir augmenté de 3,7% au premier trimestre de l'année 2017 en raison de la forte production dans le secteur des hydrocarbures, qui avait progressé de 7,1%, principalement en raison de la forte production dans le secteur des hydrocarbures, la croissance du PIB réel est passée à 1,5% au second trimestre 2017 par rapport au même trimestre de l'année 2016, tandis que le taux de croissance du PIB hors hydrocarbures avait totalisé 2,1%.
Des résultats à ériger au rang de performances eu égard aux faibles niveaux affichés par le baril de pétrole. Une conjoncture soulignée par la Banque mondiale. «Une forte croissance de la production d'hydrocarbures et des dépenses publiques supérieures aux prévisions ont sous-tendu une croissance économique solide au début de l'année 2017» soulignait l'institution de Bretton Woods dans son rapport du mois d'octobre sur l'Algérie. La BM avait aussi estimé qu'avec la stabilisation de la production de pétrole, la croissance globale doit se rétrécir, alors que l'impact de la hausse des taxes et des droits d'importation doit peser sur la croissance du secteur hors hydrocarbures. Quelles conséquences doivent-elles produire' La croissance du PIB devrait s'établir à 2,2% pour l'année 2017 a pronostiqué la Banque mondiale qui s'est montrée encore moins optimiste pour 2018-2019 où elle peinera à franchir la barre de 2%. «Soit une croissance anémique pour un pays à revenu intermédiaire présentant une prédominance démographique de la jeunesse», a souligné l'institution de Bretton Woods. Le Fonds monétaire international avait de son côté, indiqué dans son rapport publié aussi en octobre 2017 que la croissance en Algérie devrait ralentir à 1,5% en 2017. Pour chuter à 0,8% en 2018, «sous l'effet de la compression projetée des dépenses publiques, avant de se redresser à moyen terme», avant de se hisser à 2,4% en 2022. Une situation en clair-obscur qui indique que ce n'est encore pas le bout du tunnel.
-
Votre commentaire
Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Posté Le : 03/01/2018
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Mohamed TOUATI
Source : www.lexpressiondz.com