Algérie

Des chiffres à... la pelle!


Des chiffres à... la pelle!
«Quelque 11 545 constructions inachevées entre maisons et équipements ont été recensées dernièrement à travers la wilaya d'Oran», a-t-on appris.Le logement ne manque pas à Oran. C'est du moins ce que laissent croire les responsables locaux en charge de la question en affirmant leur engagement quant à mettre à plat définitivement la problématique posée dans la wilaya d'Oran. En réalité, une petite habitation est devenue comme une «denrée rare». Les attributions des logements se font au compte-gouttes. «Plus de 400 logements de type socio-locatif (LSL) seront livrés prochainement dans la daïra d'Oued Tlélat. Ce lot important est destiné à la résorption de l'habitat précaire. Ils seront attribués aux détenteurs de pré-affectations résidant dans le vieux quartier d'El Hamri. Cette opération s'inscrit dans le cadre du programme de résorption de l'habitat précaire, RHP, de la commune d'Oran. Leur livraison pourrait être effectuée à la fin du mois d'août ou à la mi-septembre. «Nous veillons à livrer ces logements avec toutes les commodités et les différents réseaux d'électricité, du gaz et d'assainissement», a-t-on expliqué. Les travaux de plus de 13.000 logements sociaux locatifs ont, d'ores et déjà, été lancés. Ils sont destinés aussi bien à la population d'Oued Tlélat qu'à celle des autres daïras. La daïra d'Oued Tlélat est en passe de devenir un vrai pôle d'urbanisme du fait qu'elle héberge des projets d'autres communes et daïras ne disposant plus d'assiettes foncières. Elle constitue un autre axe de développement de la wilaya d'Oran qui s'intéresse désormais à sa zone Ouest. La mise en conformité constitue un problème. En effet, l'urbanisation anarchique des villes, dont celle d'Oran, continue à prendre de l'ampleur. Remédier à une telle situation risque de s'inscrire dans la durée vu son ampleur. Une vraie problématique est donc posée. «Quelque 11.545 constructions inachevées entre maisons et équipements ont été recensées dernièrement dans la wilaya d'Oran», a-t-on appris auprès de la direction de l'urbanisme et la construction, DUC, ajoutant que «ces constructions se trouvent principalement aux entrées des villes, des routes urbaines et aux alentours des places publiques, à proximité des infrastructures publiques». La daïra de Bir El Djir, située à l'entrée est d'Oran, se taille la part du lion en recensant 3414 maisons. Elle est suivie de la commune d'Oran avec un nombre de 1808 habitations tandis que le reste est réparti entre les daïras de Aïn Turck, Oued Tlélat, Boutlélis, Bethioua, Gdyel, Es Senia et Arzew. Les équipements inachevés ne sont pas en reste. Les services d'urbanisme d'Oran ont recensé 101 infrastructures en attente d'achèvement. Neuf daïras sont concernées par cette problématique. En effet, 21 infrastructures sont situées à Bir El Djir et 19 équipements dans le chef-lieu de la commune d'Oran. Le recensement a été effectué récemment par la DUC en collaboration avec l'inspection de l'urbanisme. Une telle situation a nécessité l'intervention des instances hiérarchiques en prolongeant le délai des procédures devant aboutir à la mise en conformité des habitations et équipements et ce, dans le cadre de la loi 15-08 fixant les règles de conformité de construction. Trois années supplémentaires sont accordées, c'est-à-dire jusqu'au 3 août 2016. Dans cette opération lancée, quelque 2480 dossiers ont été régularisés dans la wilaya d'Oran dans le cadre de la loi portant conformité de construction et achèvement de leur réalisation. Jusque-là, 7188 dossiers ont été déposés depuis 2008 à 2013. Les dossiers non étudiés sont au nombre de 1 428 cas, alors que 1739 autres font l'objet de réserves. Par ailleurs, 61 dossiers d'infrastructures ont été régularisés. La direction des Domaines publics a enregistré le dépôt de 1000 dossiers qui devront aboutir à la remise des actes de propriété aux demandeurs de mise en conformité. Jusque-là, neuf dossiers ont été régularisés tandis que 10 autres cas sont en cours. Les représentants d'associations et comités de quartiers font part de leurs préoccupations liées aux lenteurs administratives dans la régularisation des dossiers de certaines constructions, notamment celles établies dans les quartiers de Bouamama et Les Amandiers. Les responsables de la commission de l'urbanisme et logement de l'APW d'Oran misent tant sur «sur la nécessité d'une collaboration entre les services techniques, administratifs et communaux et d'activer le travail des comités de daïras chargés de l'examen et régularisation des dossiers». Le président de l'APW, Kazitani Abdelhak, a proposé «la création d'un secrétariat permanent chargé de la préparation des dossiers avant leur étude par les comités de daïra».


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