«Il faudrait
parvenir à cette sagesse élémentaire de considérer les ténèbres où nous allons
sans plus d'angoisse que les ténèbres d'où nous venons. Ainsi, la vie prend son
vrai sens : un moment de lumière.» Paul Guimard
Un léger petit
geste, banalisé par l'habitude, sans évoquer le reste à mille et une
amplitudes, caractérisant notre vie quotidienne par des magies qui sont les
siennes…On l'a tellement « apprivoisé » que sans s'en apercevoir on a fini par
en faire corps avec ! Il est devenu si instinctif, qu'on ne s'en rende plus
compte de toute la complexité qui l'a fait éclore, à l'issue d'une gestation en
relais, depuis sa source qui suce notre or ?
Il s'agit de
cette délicate, tendre et caressante touche de l'interrupteur et de la prise
électrique ! Ces deux phénoménaux petits boitiers qui
s'imposent en défiant, sous divers décors, le marbre et la faïence ou -
sobriété oblige- le modeste enduit habillant les murs de nos refuges…Mais
qu'est-t-il en train de vouloir nous faire électrocuter par cette chute de
tension dont l'ampérage de « l'idéomètre »(1) ne se mesure même pas à une « banale » histoire de
petits outillages électriques - me semble-t-il vous entendre dire… ! Maâlich ya khouya!
Essayons d'imaginer, un petit chouïa, notre vie sans ces deux « banales »
petites boites à merveille… ! Vivre sans électricité ? Makkach
Menha ! Aurait dit, la publicité, de Marrakech à
Jakarta et de Sidney à Atlanta. Notre quotidien s'est tellement compliqué par
des sacs-à-dos, voire des sacs marins,
technologiques, de l'indispensable électroménager à l'incontournable électronique-que dis-je ! - à l'inévitable informatique,
que dès la temporelle coupure de courant, délestage ou dépannage - ce n'est pas
votre tasse de thé, je sais ! -, le monde qui nous entoure semble se vider
autour de nous au point que nous marquons avec lui un arrêt sur image, où
l'oxygène de l'activité est le grand absent. Comme le vide enveloppant la
lune…bien qu'elle soit si bien éclairée ! Convenez donc, qu'elle aussi subit
des coupures ! Heureusement, sinon comment connaitre
Ramadhan…
S'il est vrai que
le citoyen a droit, je suis d'accord avec toi, à un service public adéquat, il
n'en demeure pas moins qu'il a le devoir, tu en conviens avec moi, de préserver
son patrimoine, public ou privé qu'il soit ! Dans la foultitude - tu aurais dit
fawdatitude ! un peu de
réserve quand même ! - des services, publics et privés, « offerts » au large
public, le seul qui, bon gré mal gré, émerge du lot et maintient son équilibre
électrique, à flot, contre vents et marées cycliques, n'est autre que la Sonelgaz
dont le produit est visible notamment la nuit, quoique fusse l'altitude, à
partir des hublots. En effet, rien qu'en relevant le défi d'assurer l'énergie
électrique, et même gazière(2), de Hydra à Tinzaouatine
et de Moughel à Debdab, une
géographie - Allah yebarek, Hassoud
la yassoud ! - qui, désormais, occupe, de par sa
superficie, la première place sur l'affiche africaine, par ses laborieuses
abeilles, qui mettent en place nos ruches en bourdonnant autour, lesquelles ont
droit - eh oui, elles aussi ont des droits qu'il faut leur reconnaitre
! - à la considération et méritent le respect notamment quand la qualité du
miel est concurrentielle par rapport même, il faut le reconnaitre,
au bassin méditerranéen… Mon Å“il ! Je t'entends dire, n'est ce pas ? Eh bien il
te suffit de dépoussiérer la toile pour que tu en puisses lever le voile…
Que le commun des
abonnés, bien qu'il soit, en perte pour le fournisseur fidèle de l'énergie -
sous réserve d'un PV de constatation - alimenté en rétrocession, sache que
trois Grandes entreprises, la
Production, le Transport et la Distribution,
conjuguent leurs efforts pour lui permettre l'utilisation de ces deux « banales
» petites boites, mâle et femelle, lesquelles vont donner naissance, par leurs
cordons ombilicaux, à des tas d'enfants-boites
d'appareils électriques, il est tout à fait vraisemblable qu'il ignore toute la
complexité de cette chaine de trois maillons qui
doit, H25 et J8, assurer sa connexion et s'assurer de sa correction… !
Travaillant en
fourmis ouvrières, en été et en hiver, équipé d'outillages en bandoulière, avec
les risques de la mise à terre. Soucieux et conscients qu'ils doivent calmer
les tensions, il leur arrive d'exécuter des travaux sous tension ! Et qu'au
moindre moment d'inattention, une charge éclair peut décharger leur pension !
Ainsi, si ces chevaliers de la lumière ont obligation d'atteindre la perfection
au moment où dans presque tous les tableaux de bord, des autres secteurs
caractérisant l'activité quotidienne du polygone étoilé, le voyant clignote
sans cesse indiquant une machine à la lisière entre la panne et l'arrêt, c'est
que le service qu'ils assurent revête, justement, un caractère vital pour tous
les autres secteurs d'activité voire pour les millions de toits abritant
chacun, au moins, une des cellules constituant cette société qu'on côtoie, par
des voix électrocutant toutes les voies.
Cette dernière
qui a, désormais, la manifestation de l'insatisfaction à fleur de peau !
D'autant que si pour toutes ses revendications, elle peut faire montre d'une
patience voire ajourner ses « ultimatums » vis-à-vis des prestataires et
fonctionnaires publics qui assurent ses besoins périodiques, paradoxalement,
pour celles concernant la Sonelgaz, elle exige, dans une attitude à
deux-tensions-deux-ampères, la qualité standard. Une
qualité revêtant le caractère permanent de la perfectibilité ! Au point où
aucune circonstance atténuante ne lui soit accordée ! Elle n'est point soumise
- et c'est tout à son honneur - à l'appareil de mesure pour l'évaluation du
rendement professionnel national, communément connu pour ses citations
encourageantes et réconfortantes voire stimulantes qui - euphémisme oblige ! -
se résument à «Qui va doucement, va surement» ! En un
mot, la conscience nationale, je suis tenté de dire la consommation nationale,
exige de l'ex EGA(3) une amélioration continue, à la
minute près, de la qualité du service. Un défi qui est relevé - loin de la
banale opération des relevés - depuis la source de production jusqu'à l'amorce
de la distribution… !
Seulement voilà
que de malveillants esprits en quête de décharge voltaïque, semant inutilement
la panique, en agressant gratuitement les installations électriques !
Insoucieux des difficultés et contraintes et malicieux devant la société par
leurs plaintes, ils s'adonnent à des actes de vol de réseau, de vandalisme, de
sabotage et même d'incendie d'infrastructures Sonelgaz,
qui sont pourtant les leurs ! Est-ce là une manière, pour ne pas oser dire «
civilisée », rentable tant pour les abonnés que pour « leur » société Sonelgaz !? Sont-ils au courant, que cette dernière, dans
une relation « commerciale » première !, avec un
fardeau de créances comme un boulet et des pertes à tue-tête, vend son énergie
électrique et gazière sous une tarification qui n'atteint point le coût de
revient(4) !?
Nous nous
rappelons, comme si cela datait d'hier, qu'il est dit dans les cahiers
d'écoliers, par un sage citoyen sentant l'amorce prochaine, que « Si la
sécurité est l'affaire de l'état, elle est aussi l‘affaire de tous », et «
qu'on ne peut assurer la sécurité que si tout le monde s'en préoccupe » et
qu'enfin « souvent la malveillance et l'insouciance sont des sources de drame !
»…Donc, encourageons ces chevaliers de la lumière, au galop permanent sous les
ampères, qui travaillent et prennent de la peine et éduquons notre digne peuple
pour qu'il puisse sauvegarder cette société qui est la sienne ! Amen.
Notes
1- Appareil
mesurant les idées: leur pertinence, leur force, leur utilité voire leur
aptitude à se greffer dans les esprits des récepteurs… (Brevet d'invention en
cours d'homologation, contrefaçonneurs à la Taiwan s'abstenir !).
2- Pour les
localités se trouvant loin du réseau de gaz de ville, des Stations GPL « Gaz
Propane Liquéfié » sont installées et à partir desquelles les abonnés sont
raccordés.
3- Héritée à
l'indépendance comme EGA « Electricité et Gaz d'Algérie », elle deviendra Sonelgaz à partir de 1969.
4- Dans un bilan
« 2010 », la Direction
de Distribution Ouargla Rural, affichait que le coût de revient du gaz et de
l'électricité est respectivement de 192.24 et 420.57 Cts
alors que le prix de vente est de 30.42 et 375.70 Cts…
!
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Posté Le : 03/11/2011
Posté par : sofiane
Ecrit par : BKhelfaoui
Source : www.lequotidien-oran.com