Des chercheurs descendent en flammes les islamistes ILS LES ACCUSENT DE CONFISQUER LES REVOLTES ARABES

L'engagement intellectuel de Mohamed Arkoun a été mis en exergue.
Mme Asma Benkada, docteur d'Etat au Centre de recherches et d'études stratégiques des Emirats arabes unis, a soulevée une foudre de questionnements et d'interrogations lors du débat au Centre de recherche et études scientifiques et stratégiques. «Je n'ai pas de position politique contre les partis islamistes qui veulent la prise du pouvoir. Mais l'idéologie islamiste dans le monde est vide de sens et d'objectivité», a-t-elle affirmé lors de cette rencontre consacrée aux révoltes arabes. «Les politiques islamistes n'ont pas de projet de société ou valeurs scientifiques pour répondre aux attentes et besoins des peuples. Tout ce qui les intéresse c'est le privilège et la prise du pouvoir à n'importe quel prix», selon Mme Benkada, qui s'est montrée au-dessus de la mêlée politique et partisane au Centre de recherche et études scientifique et stratégique (Crss) à Ben Aknoun. A la solde des politiques sionistes qui profitent des lacunes politiques et économiques des régimes dictatoriaux des pays arabes, les forces occidentale utilisent tous les moyens qui leur paraissent nécessaires pour défendre leurs intérêts économiques et politiques de par le monde.
Malheureusement, profitant de la sensibilité des peuples musulmans qui sont attachés à leur religion, ils exploitent des partis politiques dits modérés pour placer leurs intérêts dans le contexte de l'échiquier économique et social international. Dans ce cadre, les intervenants ont réhabilité deux têtes pensantes dont l'Algérie et les pays voisins et autres doivent s'imprégner intellectuellement et scientifiquement pour éviter le danger des politiques islamistes. Il s'agit du défunt Mohamed Arkoun, décédé il y a quelques mois.
D'autre part, l'éminent Mohamed Melbouci, penseur reconnu de par son engagement intellectuel, analytique et scientifique. Ces deux intellectuel en tant que références ont été présentés par l'assistance, comme un modèle de pensée qui inspire le bien-être de la vie humaine et sociale au-dessus des considérations obscurantistes qui n'ont de souci que la prise du pouvoir. Le danger de l'islamisme politique est omniprésent dans les différentes interventions des intervenants.
«Le point de rupture entre El Azhar et la Sorbonne (Université d'Egypte et de France), qui est une contribution du défunt Mohamed Arkoun, explique toutes les différences entre les universités qui se consacrent au développement de l'intelligence et des sciences humaines, ne pouvant en aucun cas s'accommoder avec des universités qui forment des idéologies partisanes qui mettent la vie et l'avenir des peuples dans le péril du chaos destructeurs des politiques religieuses. «Nous sommes des musulmans et non pas des islamistes qui ne respectent aucune différence. Bien au contraire, au service des politiques sionistes étrangères, les islamistes tuent des vies humaines et saccagent les biens au nom de l'islam», ont-ils souligné. Le grand absent à la conférence, qui s'est tenue hier sur le thème de «La lecture stratégique des mutations politiques dans le Monde arabe», a été sans conteste Abdelaziz Belkhadem, secrétaire générale du FLN qui animait dans le même temps une conférence de presse au siège de l'ex-parti unique à Hydra.