Algérie

Des chercheurs algériens établis aux Etats-Unis prêts à revenir pour contribuer au développement économique



Des chercheurs algériens établis aux Etats-Unis prêts à revenir pour contribuer au développement économique
Salah Khodja, président de l’Ultimara Corporation, une entreprise spécialisée dans la fabrication des panneaux photovoltaïques basée à Silicon Valley : J’ai créé une entreprise appelée Ultimara Corporation, qui fabrique des panneaux photovoltaïques financée à 90% par le gouvernement américain. Le but de notre visite en Algérie est d’essayer de ramener notre expérience internationale, d’établir des partenariats avec nos compatriotes algériens, d’essayer de développer des expériences pour développer ce segment d’activité et par ricochet de créer des postes d’emploi. Notre objectif, à travers cette rencontre sur la diaspora algérienne établie aux Etats-Unis, est de créer plusieurs PME car actuellement toutes les économies sont basées sur les PME. Aux Etats-Unis et au Canada, 90% des entreprises sont des PME, et cela prouve leur rôle dans le développement économique d’un pays. Le président américain, Obama, lorsqu’il a pris les rênes de ce pays, et cela dans une conjoncture économique difficile, a organisé des rencontres avec le monde de l’entreprise. Il a compris que le redéveloppement de l’économie américaine se fera, entre autres, par le biais de la création des PME. Cela va de soi, avec l’encouragement des chefs d’entreprises par des mesures incitatives notamment dans le domaine financier et fiscal. Pour le cas de l’Algérie, on a beaucoup de motivation. J’ai remarqué qu’il existe une réelle volonté au niveau des responsables politiques. Ce qui manque, en revanche c’est le manque d’un véritable plan d’action. Il faut passer à l’action et ne pas se contenter de l’affichage d’une volonté via des discours. Par exemple, cette rencontre doit être suivie d’applications et de recommandations. Cette rencontre ne doit pas être un évènement isolé. Donc, ce qui est important, c’est la continuation et le passage à la concrétisation de cette volonté. Il est vrai que la vision et la stratégie sont importantes, mais il n’en demeure pas moins que le passage à l’action est aussi capital. En Algérie, on doit changer complètement le système ou le mécanisme de création d’entreprises. Aux Etats-Unis, on n’a besoin que d’une journée pour créer une PME ; ici en Algérie, il faut un mois pour avoir le registre du commerce. Tout le monde doit savoir que les ressources pétrolières ne durent pas éternellement, donc créer des PME dans divers domaines est la seule option pour faire redécoller notre économie. Je tiens à vous dire qu’il existe beaucoup d’Algériens spécialisés dans le développement des énergies renouvelables qui sont très intéressés par le développement de ce segment dans notre pays. Moi, personnellement, je veux développer et fabriquer ces panneaux photovoltaïques en Algérie, contribuer au développement de cette activité et exporter à l’étranger.

Boualem Bendjilali, Ph.D en mathématiques et chef de département des mathématiques à Lincoln University : L’objectif de ma participation est de donner des réponses à la question qui est : comment aider les jeunes Algériens dont environ 40% sont au chômage à trouver des postes d’emploi et surtout les insérer dans le monde professionnel ? Aux Etats-Unis, par exemples, les centres de recherche des universités sont directement liés au monde de l’industrie. Et les meilleurs d’entre eux, avec avoir effectué des stages, sont pris directement par des entreprises. Ici, en Algérie, il faut d’abord, construire l’Homme. Le jeune doit avoir une formation qui réponde aux besoins du marché. Il ne faut pas que nos universités forment des chômeurs… il faut que les pouvoirs publics investissent dans la formation des jeunes. Je suis disposé à revenir à tout moment pour aider et contribuer dans nos universités à la formation de jeunes. L’Algérie est notre mère, notre pays, celle de l’Emir Abdelkader, d’Amirouche, Je suis disposé à revenir pour la cause algérienne.

Dr Bader Belahcene, spécialiste en technologies nouvelles d’instrumentation médicale : C’est la première fois que je participe à ce genre de rencontres car j’estime que l’Algérie fournit actuellement des efforts pour répondre aux besoins nécessaires au développement économique. Ayant une certaine expertise, j’ai voulu venir pour écouter et identifier les besoins qui existent pour essayer de les combler, contribuer à cet effort. L’objectif de ma participation est également de ramener cette expérience et expertise au profit de notre pays. Les Algériens ne manquent pas d’intelligence, mais de savoir-faire. Ma participation est motivée par mon secteur d’expertise qui est dans le domaine médical (l’instrumentation médicale est la pointe des technologies aux USA et au Japon et même pas en Europe). En Algérie, il est possible, dans ce sens, de développer ce segment d’activité avec les boites les plus connues au monde (Siemens, Général Electric…), et ce avec le concours des chercheurs algériens établis à l’étranger. Je pense qu’il y a une volonté réelle en Algérie de faire contribuer notre diaspora à l’étranger.


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