Algérie

Des chefs terroristes veulent la destruction de Daech



Des chefs terroristes veulent la destruction de Daech
Le think tank anglais "The International Centre for the Study of Radicalisation and Political Violence" recommande aux Etats de prendre en considération les témoignages des fugitifs pour détruire le Daech.La nouvelle nébuleuse terroriste internationale autoproclamée Etat islamique (Ei/Daech) n'est pas aussi puissante qu'on le prétend. Vulnérable à bien des égards, Daech vient d'être accablé par des chefs terroristes qui ont déserté ses rangs. Au nombre de 58 individus dont 7 femmes et issus de 17 pays, dont le Maroc, la France, l'Angleterre, l'Arabie Saoudite et l'Australie, ces chefs terroristes ont fait de graves révélations sur l'organisation et le fonctionnement interne de cette organisation criminelle qui contrôle depuis juin 2014 de larges territoires situés à cheval entre l'Irak et la Syrie. Dans un rapport accablant rendu public par le think tank londonien "The International Centre for the Study of Radicalisation and Political Violence (ICSR)", relevant du King's College de Londres, ces chefs terroristes ont descendu en flammes le mouvement dirigé par Abubakr al-Baghdadi et qui gangrène les Etats arabes et qui menace l'Occident. L'objectif de l'ICSR étant d'exploiter le maximum de témoignages pour détruire Daech, le document révèle que les fugitifs ont apporté des éléments d'information jusqu'ici inconnus des politiques et des Etats menacés. En plus du pétrole bradé, des enlèvements massifs, du trafic d'organes, d'armes et de drogues, cette organisation, révèlent ces terroristes "repentis", "n'a pas pour objectif de fonder un Etat islamique (EI)". Pour cause, disent-ils, "Daech n'est plus dans la logique du jihad et du combat (...) il est directement impliqué dans la brutalité et des atrocités contre les musulmans". Plus grave encore, "Daech est fondé sur un système de corruption et des mécanismes anti-islamiques", révèlent-ils, lit-on dans ce rapport de 26 pages. Avouant que "cette défection est complexe et dangereuse", ces chefs terroristes admettent que "la vie au sein de cette organisation est dure et décevante". Même s'ils craignent de sérieuses représailles après leurs cinglants témoignages, ces déserteurs redoutent, tout de même, que la justice se retourne contre leurs personnes alors qu'ils fournissent des éléments clés permettant de défaire les rangs du Daech et de réduire son organisation à néant. Du coup, l'ICSR recommande aux Etats et aux gouvernements de prendre au sérieux ces témoignages, d'assurer une sécurité maximale aux fugitifs et leur éviter des poursuites judiciaires.D'autant que des centaines d'autres terroristes, pris au piège notamment en Syrie, en Irak et en Libye, veulent également quitter les rangs du Daech. Mieux, précise encore l'ICSR, ces témoignages constituent une base de données importante pour trouver des mécanismes efficaces pour dissuader les recrues à rejoindre les rangs du Daech, d'une part, et pour mener des campagnes contre la radicalisation et la violence politique.Estimant que ces aveux sont crédibles et difficiles à contester du fait qu'ils convergent, le think tank anglais voudrait "sensibiliser les jeunes contre le terrorisme et révéler au grand jour les desseins des régimes islamistes et totalitaires (...) En fin de compte, combattre Daech exige de régler les causes du conflit et instaurer un nouvel ordre politique basé sur la justice".F .B.




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