Algérie

Des chefs d'établissement dénoncent



La rentrée scolaire est compromise si les problèmes soulevés par les plaignants ne sont pas résolus.La gestion des écoles primaires de la commune de Guidjel au sud de la wilaya de Sétif a depuis des années suscité l'ire des directeurs et des professeurs. Le laisser-aller et l'abandon des structures ont dernièrement suscité la colère des chefs d'établissement qui ont décidé de prendre le taureau par les cornes et dénoncer cette façon de faire des élus locaux de l'hôtel de ville qui a la charge de gérer les écoles primaires.
En effet, à l'approche de la rentrée scolaire, les responsables des écoles ont adressé une correspondance au directeur de l'éducation de la wilaya dont une copie nous a été remise. Ils ont demandé une intervention auprès des responsables de la commune et de la daïra pour mettre fin à la gestion qui pourrait compromettre la rentrée scolaire. "Nous vous informons Monsieur le directeur de l'éducation que nous rencontrons plusieurs problèmes qui entravent la bonne marche des établissements.
Nous vous sollicitons d'intervenir auprès des responsables", ont écrit 21 directeurs d'école de Guidjel qui ont rappelé que les problèmes soulevés ont été plusieurs fois l'objet de réunions périodiques avec les responsables de l'APC, mais qui sont restés sans suite. Les plaignants ont indiqué dans leur lettre en date du 27 août passé, qu'outre l'absence de sécurité à l'intérieur des établissements, à cause de l'absence des gardiens et agents retirés depuis le 12 mars dernier, les établissements ont été l'objet du laisser-aller et d'absence de gardiennage et d'entretien.
Sur un autre volet, les directeurs ont souligné que le visage des écoles a été balafré à l'intérieur et à l'extérieur à cause de l'absence d'agents de nettoiement. "Les espaces verts, les cours et les salles de classe sont dans un état lamentable à cause de l'insalubrité qui règne en maître", nous dira un directeur d'école qui en a gros sur le c?ur et qui a tenu à souligner qu'aucun responsable de l'APC ne s'est donné la peine de faire une visite et voir ce qui manque afin de régler un tant soit peu les problèmes. "Il semble que les conditions de scolarité des enfants sont leur dernier souci. Ils ne s'en inquiètent jamais.
En hiver, il nous est arrivé de passer des journées, voire des semaines sans gas-oil. Les enfants grelottent de froid à l'intérieur des classes, et nos correspondances ne sont jamais prises en considération. À l'approche de la rentrée scolaire, nous interpellons encore une fois les responsables de la commune pour qu'ils fassent de la gestion des écoles une priorité, car elle touche tous les habitants de la commune", nous dira un autre directeur.
Pis encore, il a été mentionné que les établissements n'ont pas été dotés de produits de nettoiement et détergents, et parler de produits de désinfection, de gel hydroalcoolique ou de bavettes est une chimère. "Appliquer le protocole spécial pour faire face au coronavirus relève de l'utopie, je ne pense pas que l'APC de Guidjel puisse mettre à la disposition des écoles les produits de protection individuels ou encore du gel hydroalcoolique", renchérit notre interlocuteur, qui a affirmé à Liberté que le maire refuse même de signer le bordereau d'envoi des différentes correspondances adressées par les directeurs d'école relevant de sa localité. Une façon d'esquiver ses responsabilités.

FAOUZI SENOUSSAOUI


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