Algérie

Des chantiers tous azimuts



Des chantiers tous azimuts
La Coquette se prépare doucement mais sûrement à accueillir un grand événement cinématographiqueTentant d'opérer des préparatifs à la hauteur de l'événement, des travaux de rénovation, d'aménagement et de réhabilitation des salles de projection ont été engagés depuis l'annonce du retour du Festival du cinéma méditerranéen d'Annaba, prévu le 3 décembre 2015.Prévu dans moins de dix jours, les Jcma semblent emballer les acteurs en charge de cet événement. Il faut dire que l'ensemble des structures culturelles d'Annaba sont dans un piteux état, notamment les salles de cinéma qui ont été détournées totalement de leur vocation initiale.Une situation reflétant grandement l'intérêt que portent les autorités à la culture. En effet, seules quatre structures culturelles ont été choisies pour abriter le festival, à savoir le théâtre régional, la cinémathèque, le Palais de la culture et des arts Mohamed-Boudiaf et la Bibliothèque principale. Et dire qu'Annaba recèle une bonne dizaine de salles de cinéma de renom, à l'image de l'Olympia, le Variété, le Vox, L'Empire et le Régent, pour ne citer que ces salles qui, ont fait la fierté d'Annaba durant le méme festival pendant les années 1980.Les années d'Or où, les Journées cinématographiques méditerranéennes étaient une tradition pour Annaba. Au moment où les autorités de wilaya et les concernés par cet événement insistent sur l'achèvement dans «les délais prévus et conformément aux normes requises» des opérations de réhabilitation engagées dans les structures choisies pour la projection des films en lice, les salles de cinéma, elles, se meurent dans le noir et en silence, comme si ces lieux n'étaient pas faits pour contenir cette édition culturelle de taille.C'est dire qu'à Annaba les travaux ont toujours été le temps d'une occasion comme, c'est le cas de ces Jcma. Pour l'heure, les autorités locales focalisent tous leurs efforts sur, la nécessité de mettre tout en place avant le début d'une manifestation appelée à durer une dizaine de jours, oubliant que la culture ne se mesure pas dans le temps et dans l'espace...Dans l'attente une réelle prise de considération à l'égard de la notion de culture, à travers la réhabilitation des 17 salles de cinémas notamment à Annaba, où l'empreinte culturelle d'antan continue de disparaître jour après jour dans l'oubli.En tout cas, en attendant que le ministre de la Culture, Azzedine Mihoubi, attendu aujourd'hui, à Annaba pour s'enquérir par lui-même de la cadence des préparatifs à l'événement qui daigne redorer le blason d'or des salles de cinéma de cette ville, les cinéphiles eux, vivront le temps d'une dizaine de jours, la projection de 18 longs-métrages produits entre 2014 et 2015, dont deux signés par des cinéastes algériens.Outre le menu du programme initial de ce festival, il est retenu la projection d'oeuvres cinématographiques hors compétition ainsi que la programmation de séances pour enfants. Il est prévu également, la projection de films de compétition à la salle de cinéma d'El Hadjar et dans des établissements pénitenciers.Une initiative permettant aux détenus de vivre l'événement en présence de quelques réalisateurs. Au-delà de la projection de films, la manifestation se veut une occasion pour débattre autour de tables rondes, des questions d'actualité: l'émigration clandestine entre autres thèmes qui, seront débattus par des cinéastes, des comédiens ainsi que des juristes et des sociologues. Rappelons qu'après s'être éclipsé depuis 1997, soit 30 après, les Journées cinématographiques méditerranéennes d'Annaba reviennent sur décision prise par le ministre de la Culture lors de sa dernière visite de travail à Annaba.




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