Les nouvelles
technologies d'information et de communication ont, pour une grande partie,
participé aux révolutions de quelques peuples
maghrébins et du
Moyen-Orient, lesquels ont saisi le taureau furieux, personnifié à la dictature
par les cornes, et lui ont fait mordre la poussière.
En effet, ces
révolutions ont été effectivement et efficacement secondées et propulsées a
l'aide des NTIC dont les pertinentes et attirantes chaînes télévisuelles et
radiophoniques de quelques pays arabes sincèrement et sérieusement engagés dans
la voie du changement Parmi ces moyens d'informations, nous citons El-Djazirah aux multiples objectifs non dévoilés, certes,
encore moins cernés par la plupart des téléspectateurs qui, malgré tout,
adorent les débats d'idées étalées dans le plateau des conviés a ces
discussions habilement animées (il serait utile de le reconnaître) par une
équipe chevronnée. En plus, la chaîne Qatarie (l'émirat organisera cette
semaine une rencontre internationale au sujet de la liberté d'expression
particulièrement dans le monde arabe) aborde des sujets d'actualités, sensibles
et osés, qui polarisent l'attention des gens lesquels, d'une certaine façon,
participent a ces joutes déchaînées et se rangent sans hésitations avec ceux ou
celles, sachant argumenter et ayant le sens persuasif, qui s'opposent et
dévoilent les discours apprêtés des partis politiques pivotant autour des
régimes en place lesquels se servent du personnel partisan et les médias
publiques en tant que courroies de transmission a leur politique
Une récente
chaîne télévisuelle installée en Angleterre, nommée El Maghribia
(le coucher du Soleil), est en train d'attirer l'attention, particulièrement
des Algériens et Algériennes (c'est curieux), autour des préoccupations que
tout le monde connaît depuis belle lurette. En d'autres termes, c'est du
rebattu. C'est, en quelque sorte, une vieille soupape d'échappement installée a
cheval de surcroît dans un moteur qui ne tourne pas rond et, le plus malheureux
dans toute cette mécanique, personne ne sait où ça ne va pas. En attendant, ce
media, de par son bricolage et bruitage, est en train de ranimer les rancunes
et …les vieux démons
Ce media déchaîné
particulièrement contre l'Algérie, va provoquer des débats qui vont mener au
sens inverse que celui souhaité par ses sponsors et mentors qui ont fêté, d'une
manière grotesque voire flagrante en analysant leurs commentaires ciblés, le 20
é anniversaire de la démission de l'ex président de la République
Algérienne qui a mis un terme, volontairement ou forcé, a son
mandat présidentiel repris, le 16 janvier 1992, par le défunt Mohamed Boudiaf
lâchement assassiné, le 29 juin de la même année, la veille du 30 é
anniversaire de l'indépendance du pays. Un traumatisme aux plusieurs facettes
et impacts, affaiblissant la conscience collective du peuple et ankylosant ses
élites. Ainsi, l'Algérie va s'engouffrer dans la violence et la régression qui
vont durer une décennie dont les conséquences sont toujours vivaces notamment
auprès au moins deux générations de plus en plus démotivées et apathiques et de
moins en moins sagaces et surtout dénuées de réceptivités puisque apparemment
ils semblent désintéressés de la chose politique et manquent de pugnacité. A
l'exception, de leur penchant excessif voire maladif pour les apparences
trompeuses et l'argent facile ainsi que…le football largement médiatisé a tous
les niveaux d'information.
Cela est surtout
observable chez les jeunes paumés puisque désÅ“uvrés qui ont d'autres complexes
existentiels différents de ceux des adultes.
Entre-temps, le
radiateur bouillonne, puisque grippé, chez les jeunes de quelques pays
Maghrébins malgré tous les signes (faux indicateurs), de stabilité politique et
du développement socioéconomique, etc. A l'image du peuple Tunisien
mensongèrement hissé au rang des bienheureux. La dictature est ainsi faite : le
mensonge, c'est son jardin secret !
En 1990, le
président déchu Zine el Abidine
Ben Ali (que beaucoup de monde voyait en lui un exemple à suivre) disloque
l'Armée afin de renforcer les services de la police politique supervisée par le
ministère de l'intérieur dont il était le maître absolu. L'armée tunisienne
écartée, écartelée voire ridiculisée, lui fera payer chèrement, une vingtaine
d'année plus tard, et tout en vrac ce qu'il avait fait y compris au défunt
Bourguiba considéré comme son père spirituel
En 1991, le
défunt roi du Maroc Hassan II avait effectué une visite d'Etat en Algérie. Il
est venu du Maroc en Algérien à bord de son bateau. Une excursion de plaisance,
largement médiatisée, pour voir, disait-t-il., les beaux paysages du littoral
de son deuxième pays. Arrivé a Alger, en saison printanière, il avait organisé
méticuleusement une grande réception, dans son yacht, au chef du FIS, entre
autres invités, dissous ultérieurement.
Le roi voulait
s'inspirer, disait-t-il, de l'expérience Algérienne en matière de Démocratie
liée a l'Islam politique. C'était le temps des reformes télécommandées par les
officines mitterrandiennes. Après le départ de l'ex président Algérien le 12
janvier 1992, et la mort du Président Mohamed Boudiaf, le roi Hassan II avait
déclaré que le président déchu était victime de son entourage. Donc, tout un
programme tracé en vue de solder deux principaux comptes parmi d'autres.
Le premier
concerne les visées de la
France (restée attachée a sa nostalgie coloniale) ainsi que
les USA ; redéployant, conjointement, leur stratégie atlantiste dans la rive
sud de la méditerranée (notamment après la disparition du mur de Berlin), et
enfin l'objectif économique en matière d'approvisionnement en gaz naturel, en
direction de l'Europe particulièrement la France, au prix que l'on sait.
Après le départ
de l'ex président Algérien le 12 janvier 1992, et la mort du Président Mohamed
Boudiaf, le roi Hassan II, visiblement ému et déçu en même temps, avait déclaré
que le président déchu était victime de son entourage. Le président Mitterrand
a fait plus. Il avait sommé à l'intention des janviéristes
de poursuivre le processus électoral. Tout un enchaînement aux multiples
combines et appétits, insensés, internes et externes
Actuellement, les
révolutions en cours, au Maghreb et le Moyen-Orient, sont en train, au fur et a
mesure de leur cheminement, de mettre a nu ces magouilles qui, malheureusement,
ont été reprises par les actuels gouvernants maghrébins, via des chaînes
déchaînées voire publicitaires, profitant a outrance de la niaiserie de
quelques couches sociales des peuples et l'insuffisance voire le tâtonnement a
vue des partis, d'obédience religieuse, divisés en plusieurs « sensibilités »
politiques (décidemment chassez la dictature elle revient au galop !), créant
des ennemis imaginaires et, subséquemment, des erreurs d'appréciations
monumentales, d'une part, et, d'autre part, ces régimes perçoivent les partis
de gauche ( un terme qui ne veut rien dire de nos jours du moins chez nous) en
tant que… roue de secours !
A propos de la
chaîne télévisuelle Magharibia (il y a un gâteau trop
sucré dénomme Ghroubia ayant la forme de coupole
d'une zaouïa) des téléspectateurs Algériens ont posé la question suivante :
Pourquoi passer sous silence la sombre affaire du Sahara Occidental ? Motus et
bouche cousue! Pourquoi ? Il vaut mieux questionner les dessous des cartes de
l'Histoire et la
Géographie. Et, surtout, attendre la fin du premier cycle des
révolutions en cours. Y compris celle des chikayates
(chicaneries) !!!
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Posté Le : 19/01/2012
Posté par : sofiane
Ecrit par : Ali Brahimi
Source : www.lequotidien-oran.com