Des centaines de travailleurs de la zone industrielle d'Arzew n'ont pu accéder, hier, à leur postes de travail. Les bus de l'entreprise Sotraz, qui assurent le transport des travailleurs, ont été empêchés d'accéder à l'intérieur de la zone par un dispositif de sécurité installé aux entrées du site.
Ce tour de vis des services de sécurité entre dans le cadre des nouvelles dispositions introduites depuis l'attaque terroriste visant le site gazier de Tiguentourine.
Sur place, nous avons constaté que les bus de la Sotraz, qui avaient l'habitude d'accéder au site pour transporter les travailleurs vers leur lieu de travail, ont été sommés de rebrousser chemin.
Les policiers installés pour filtrer les accès ont fait preuve d'intransigeance, ce qui a soulevé le courroux des travailleurs dont certains n'ont pas hésité à fermer, durant quelques minutes, la RN 11 qui relie Oran à la wilaya de Mostaganem.
Des travailleurs, notamment d'entreprises étrangères, ont dû parcourir des kilomètres à pied pour rejoindre la zone via le P2 (Bethioua), eux qui avaient l'habitude d'emprunter le P1. Le nouveau plan de sécurisation du site pétrochimique semble avoir déjà pour conséquence une anarchie qui pourrait devenir plus criante si des adaptations ne sont pas apportées au plus vite. «Nous avons des badges qui nous donnent le droit d'accéder à la zone et les bus sont dotés de papillons délivrés par la direction de la zone», diront des travailleurs rencontrés sur les lieux.
Par ailleurs, selon des travailleurs, une unité de l'ANP, appuyée par des blindés, est déployée dans la zone depuis la mise en place du nouveau dispositif de sécurisation des sites stratégiques.
Il y a lieu de rappeler que depuis l'entrée en vigueur des nouvelles dispositions, le trafic automobile au niveau de la zone industrielle est fortement perturbé à l'intérieur de la zone industrielle d'Arzew. Au cours de la journée, un responsable des services de la wilaya s'est déplacé sur les lieux pour tenter de rassurer les travailleurs.
Dans ce cadre, il a indiqué que dès aujourd'hui, de nouvelles mesures, plus souples, permettront aux travailleurs de la zone de rejoindre leur lieu de travail. A l'heure où nous mettons sous presse, des travailleurs continuaient de faire le pied de grue devant l'entrée P3. Fulminants, ils n'arrivaient pas à comprendre comment ils se retrouvent aujourd'hui victimes d'un plan censé les protéger'
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Posté Le : 28/01/2013
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : F B
Source : www.letempsdz.com