Algérie

Des centaines de morts et des milliers de blessés dans une guerre totale au sud menée par Israël



Des centaines de morts et des milliers de blessés dans une guerre totale au sud menée par Israël
Des frappes jusque tard dans la soirée lundi « environ 1 600 cibles dans le sud du Liban et dans la vallée de la Bekaa », des bastions du Hezbollah, qui bombarde régulièrement son territoire en soutien à son allié gazaoui. Par crainte d'un embrasement régional, voire même d'une « guerre totale ». De nombreux pays appellent à une désescalade. L'armée israélienne a annoncé avoir visé plus de 1 600 cibles du Hezbollah au Liban. Les réactions affluent, et les pays occidentaux appellent à la désescalade, alors qu'à New York, s'ouvre la session 2024 de l'Assemblée générale de l'Onu. L'armée israélienne a confirmé avoir que Le Hezbollah a revendiqué de nouveaux tirs dans la nuit de missiles Fadi 2 vers Israël. L'armée israélienne a confirmé avoir détecté une vingtaine de tirs, sans faire état de victimes. Au Liban, les frappes aériennes israéliennes de lundi « ont causé le martyre de 492 personnes, dont 35 enfants et 58 femmes, et blessé 1 645 autres », a déclaré le Centre des opérations d'urgence du ministère libanais de la Santé dans un décompte en soirée. L'armée israélienne a, de son côté, fait état d'un « grand nombre » de membres du Hezbollah tués dans la journée. Scènes de panique
Les raids incessants ont poussé des centaines d'habitants du sud, qui jusque-là étaient demeurés chez eux malgré les bombardements quotidiens, à fuir.
Dans la ville côtière de Tyr, plus au sud, « des centaines de personnes sont arrivées » dans une école abritant des déplacés, a indiqué à l'Agence France Presse Bilal Kachmar, un responsable de l'organisme de gestion des catastrophes, d'autres « campent dans la rue ». Des centaines de voitures transportant des familles étaient coincées dans des embouteillages à Saïda, la grande ville du sud. La panique a gagné la capitale où des habitants et des bureaux ont reçu des messages d'avertissement israéliens. Le même message, enregistré, est parvenu sur des lignes fixes à plusieurs bureaux, dont celui du ministre de l'Information Ziad Makary, situé dans une zone abritant plusieurs ministères dans la capitale. «Il faut s'éloigner des zones dangereuses » selon l'appel de Netanyahou aux Libanais, par ailleurs et dans une vidéo, le Premier ministre israélien, Benyamin Netanyahou, a recommandé, lundi en fin de journée, aux Libanais de « s'éloigner des zones dangereuses » dans l'attente de la fin de « l'opération ». Son homologue libanais, Najib Mikati, a, lui, dénoncé « un plan de destruction » de son pays, où les écoles resteront fermées mardi.
Josep Borrell : « La situation est extrêmement inquiétante et dangereuse, a-t-il déclaré aux journalistes. Je peux dire que nous sommes presque au bord d'une guerre totale. »
Le chef de la diplomatie européenne, Josep Borrell, a averti ce lundi que le conflit entre Israël et le Hezbollah libanais menaçait de plonger le Moyen-Orient dans « une guerre totale ». « Si ce n'est pas une situation de guerre, je ne sais pas comment l'appeler », a-t-il ajouté, citant le nombre croissant de victimes civiles et l'intensité des frappes militaires. Josep Borrell a déclaré que les civils payaient un lourd tribut et que tous les efforts diplomatiques étaient nécessaires pour prévenir une guerre à part entière. « C'est le moment de faire cela, ici, à New York. Tout le monde doit œuvrer pour ne pas continuer à avancer sur le chemin de la guerre», a-t-il estimé. Une réunion d'urgence demandée par Paris au Conseil de sécurité de l'Onu
« La France appelle les parties et ceux qui les soutiennent à la désescalade et à éviter un embrasement régional qui serait dévastateur pour tous, à commencer par les populations civiles. C'est pourquoi j'ai demandé que se tienne une réunion d'urgence du Conseil de sécurité sur le Liban cette semaine », a ajouté le nouveau chef de la diplomatie française qui a pris ses fonctions lundi. « Au Liban comme ailleurs, la France restera pleinement mobilisée pour résoudre les crises majeures qui fracturent l'ordre international. Elle prendra des initiatives », a-t-il assuré.
La France a demandé une réunion d'urgence du Conseil de sécurité de l'Onu pour évoquer la situation au Liban, a déclaré ce lundi 23 septembre le nouveau ministre français des Affaires étrangères, Jean-Noël Barrot. « À cet instant, je pense au peuple libanais, alors que des frappes israéliennes viennent de faire des centaines de victimes civiles, parmi lesquelles des dizaines d'enfants. Ces frappes menées de part et d'autre de la ligne bleue (ligne de démarcation de l'Onu entre Israël et le Liban, ndlr) et plus largement dans la région doivent cesser immédiatement », a-t-il déclaré à la tribune de l'Assemblée générale de l'Onu. Les États-Unis vont présenter lors de l'Assemblée de l'Onu des idées « concrètes » pour faire baisser la tension à la frontière entre Israël et le Liban et sont contre une invasion terrestre israélienne pour attaquer le groupe pro-iranien Hezbollah, a indiqué lundi un responsable américain. «Nous avons des idées concrètes dont nous allons discuter cette semaine avec nos alliés et partenaires », a dit ce responsable à New York. Macron veut recevoir les familles d'otages français du Hamas autour du 7 octobre
Le président français Emmanuel Macron souhaite recevoir les familles d'otages français à Gaza autour du 7 octobre, un an après leur enlèvement par le Hamas en Israël, a appris l'Agence France Presse de source gouvernementale. Le chef de l'État a fait part de son intention lors du premier Conseil des ministres du gouvernement de Michel Barnier. Il a annoncé aux ministres qu'il « recevrait les familles d'otages à cette occasion », a expliqué cette source, tout en précisant que le format et la date n'avaient pas été fixés. Deux ressortissants français figurent parmi les personnes toujours détenues en otages, désormais depuis presque un an. Le corps du Franco-Mexicain Orión Hernández-Radoux a été récupéré en mai par l'armée israélienne aux côtés de ceux de deux autres otages. Quatre otages français avaient eux pu être libérés. Ghaza : près de 60 % des bâtiments endommagés ou détruits
Depuis le début de la guerre dans la bande de Gaza entre Israël et le Hamas palestinien il y a un an, l'offensive israélienne a causé, outre un lourd bilan humain et une grave crise humanitaire, un niveau de destructions « sans parallèle » dans le monde ces dernières années. D'après les analyses satellites des chercheurs américains Corey Scher et Jamon Van Den Hoek, au 13 septembre 2024, 58,7 % des bâtiments de la bande de Gaza avaient été endommagés ou détruits, soit près de 169 000 en tout. Les plus importantes destructions sont survenues au cours des deux/trois premiers mois du conflit.
Dans le nord, près des trois quarts (73,9 %) des bâtiments de la ville de Gaza sont touchés ; 46,3 % à Rafah dans le sud. Au 20 août, seuls 16 des 36 hôpitaux (44 %) de Gaza étaient « partiellement » opérationnels, selon l'OMS. Pour les lieux de cultes, en combinant des données de l'Unosat et de OpenStreetMap, il ressort que 70 % des mosquées ont été endommagées ou détruites
Samir Sabek


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