Algérie

Des centaines de familles menacées dans l'indifférence des responsables



Des centaines de familles menacées dans l'indifférence des responsables

Même les médias étrangers en parlent. Constantine gagne une nouvelle dimension dans la célébrité mais, franchement, on aurait préféré s'en passer. Tous ceux qui évoquent son état actuel ne le font certainement pas par compassion mais beaucoup plus par une sorte de dénonciation qui voudrait tellement mettre en exergue les échecs d'une politique qui mérite tous les qualificatifs.
L'incompétence de ses responsables et de ses élus ne peut pas être la seule explication puisque ceux-là excellent dans d'autres domaines avec beaucoup de dextérité. N'est-ce pas qu'ils parviennent à dégager facilement des budgets colossaux et que personne ne sait ensuite comment ils seront utilisés. C'est le cas de la réfection des routes, du renouvellement du carrelage des trottoirs, des poubelles publiques ou des abribus. Qu'importe si toutes les rues de la ville demeurent dans un état pitoyable. Que les ordures jonchent les cités, n'étant pas enlevées comme l'exige un minimum d'hygiène, que l'obscurité règne partout et que les transports deviennent le cauchemar de toute la population. L'APC a récemment dégagé des milliards pour bitumer les rues des cités et même du centre-ville qui, elles aussi, connaissent une honteuse dégradation. La cagnotte a été alimentée l'année dernière et plusieurs fois avant. Hélas aucun résultat n'a été enregistré. Sinon un sentiment de «mal en pis» et un désespoir qui coûte la vie à des familles abandonnées à leur triste sort. Il a suffi que les premières pluies d'hiver s'annoncent pour être mis devant cette triste perspective puisque pas moins d'une cinquantaine de familles se retrouvent en campement dans la nature dans les conditions atroces que l'on imagine. Pourtant, ce n'est une surprise pour personne. Nous connaissons l'état dans lequel se trouvent des habitations sur l'avenue Abdelmalek-Kitouni. Elles sont sur une zone rouge déclarées ainsi depuis près d'une décennie. Nous connaissons aussi l'état de la vielle ville que ce soit à Souika, Rahbet Essouf ou La Casbah. Des budgets monumentaux ont été ensevelis sous les décombres qui s'inscrivent dans les études qui se succèdent. Pendant ce temps, des centaines de familles demeurent sous la menace quotidienne de la mort. Cette fois-ci, la catastrophe, heureusement limitée, a mis 20 familles dehors après l'effondrement du mur d'un immeuble. Une femme âgée de 50 ans a été grièvement blessée à la tête. Une autre femme et sa fille âgée de 3 ans ont été légèrement blessées. Les habitants de ce quartier, comme ceux de l'avenue Kitouni, sont sortis dans la rue pour manifester leur colère et on nous assure qu'une partie a été reçue par le chef de daïra, lequel a demandé la liste des familles menacées. Mais voyons Monsieur c'est toute la nouvelle ville qui est sous la menace et il faudrait vite confier le suivi à une compétence au lieu de ce cadre propulsé malgré son illettrisme au sein de l'APC pour être ensuite chargé de la restauration d'un site classé patrimoine national. Une incroyable méprise pourtant avalisée par les hauts responsables de la wilaya qui ne s'avisent jamais à demander des comptes sur l'utilisation des deniers publics. Pour peu que le citoyen ne soit pas contraint comme cela se dessine, il serait maladroit, voire grave de songer à des connivences. Alors, vivement des réactions responsables à la hauteur des exigences. L'hiver s'annonce rude et la vie des familles menacées n'a pas de prix.




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