Algérie

« Des cas de dopage à la cocaïne, à l'ecstasy et au haschich répertoriés »



« Des cas de dopage à la cocaïne, à l'ecstasy et au haschich répertoriés »
Entretien réalisé par : K. YamineLe mal est profond. Il semble même prendre des proportions alarmantes. C'est le constat tiré par le premier responsable de la commission chargée des affaires de dopage au niveau de la Fédération algérienne de football (FAF), Dr Djamel Eddine Damardji. Spécialiste dans la transfusion sanguine, ce dernier annonce, en effet, l'existence de cas de dopage à la cocaïne et au haschich dans le football algérien. Il va falloir, selon lui, tirer la sonnette d'alarme et procéder à un travail de proximité en vue de sensibiliser les différents acteurs du football national sur les dangers des substances prohibées sur la santé des joueurs. Interview.Quel votre avis sur la multiplication des cas de dopage ces dernières semaines 'Le phénomène du dopage n'est pas nouveau dans le football algérien en particulier et le sport en général. Des joueurs et des athlètes ont été contrôlés positifs à des produits interdits par le passé. Ce fléau a pris cependant des proportions alarmantes dans la mesure où les substances trouvées chez les joueurs constituent un véritable danger pour leur santé. C'est pourquoi au niveau de la fédération nous avons décidé de mettre en place de nouveaux mécanismes en vue de lutter efficacement contre ce fléau et protéger, par la même occasion, nos athlètes de toute forme d'aggravation de leur état de santé.Peut-on savoir quelles sont les substances dangereuses trouvées sur les prélèvements sanguins de nos joueurs 'Nous avons recensé quatre cas de cocaïne et trois cas de haschich et un cas d'ecstasy. Cela montre bien que la situation est critique. Que s'est-il passé pour que nos athlètes soient arrivés à la consommation de produits aussi dangereux qui risquent de provoquer la mort subite. En principe, nous allons tenir le 18 de ce mois un séminaire organisé au profit des médecines de club afin de les sensibiliser sur la gravité de la situation. Ce genre de produits dangereux est aussi trouvés chez des joueurs en Italie, en Angleterre...Ne pensez-vous pas que les gros salaires donnés à nos joueurs seraient derrière cette situation 'Je ne le crois pas. Ce n'est pas une question d'argent. C'est plutôt une affaire de prise de conscience. Il y a des joueurs qui touchent de grandes sommes d'argent mais qui n'ont jamais été contrôlés positif à des substances dopantes. Les joueurs algériens ont besoin d'accompagnement pour attirer leur attention sur les dangers du dopage.La solution n'est-elle pas dans le durcissement des sanctions contre les tricheurs 'La nouvelle loi du sport contient huit articles concernant le dopage dont trois prévoient des sanctions pénales. A mon avis, la bataille doaêtre menée dans son chapitre relatif au travail de sensibilisation. Outre la décision de la FAF de renforcer les contrôles antidopage dans tous les matches du championnat, le plus important est de savoir mettre en place des mécanismes à même d'intégrer toutes les parties concernées (instances, clubs, joueurs et médias) dans un processus durable de sensibilisation afin d'arriver à des résultats probants. La réputation du football national est affectée après les cas de dopage décelés. Il faut lutter contre ce phénomène.




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