Algérie

DES CARRIERES COUSUES DE FIL BLANC



DES CARRIERES COUSUES DE FIL BLANC
Il n'y a pas plus désolant que cette vanité débile qui fait croire à quelques farfelus qu'ils soutiennent le ciel avec leurs index. Reposant sur du vent, des prétentions insupportables de pitres politiques se prenant pour des dieux avec la fausse croyance de détenir entre les mains la destinée d'un peuple. On donne libre cours au galop des mots et des déclarations avec la conviction fausse et surfaite d'être fort d'un mandat populaire et d'une caution suprême oubliant trop vite à l'ombre des limousines qu'ils ne doivent leur ivresse actuelle qu'à une mise en scène que le vrai détenteur du pouvoir leur a programmée. On ne sait pas ou on feint d'ignorer que la fin du spectacle est pour bientôt et que les carrières cousues de fil blanc seront enterrées.Rappelons-nous les bravades verbales du Hadj Abdelaziz Belkhadem qui dans ses prières s'était trompé de dieux. A son image quelques chefs de partis accentuent les feulements croyant s'accrocher à une majorité virtuelle d'un parlement fétide qui clignote pour annoncer sa fin. La rentrée dans les rangs est pour bientôt et les désabusés seraient nombreux car on a eu le tort de croire qu'un homme comme Bouteflika se contenterait de finir sa longue et pénible cavalcade en cédant le trot à la voracité de l'opportunisme extravagant. Il connaît trop bien les sentences implacables de l'impériale Histoire. Il n'est ni apôtre ni prophète, il est vrai et sa partition orchestrée au cours de quatre mandats s'est accompagnée de lourdes casses et d'importants dégâts. Il a sans doute le plus failli par la création de roitelets arcboutés sur leurs mégalomanies devenus dangereusement convaincus d'être des nombrils du ciel.Pouvait-il en être autrement quand le commun des épiciers se débarrasse de sa sagesse et de son humilité et veut être président ' S'aventurer à donner une réponse à une question répétée à satiété par tout le monde équivaudrait à rejoindre sur le même palier ceux qui ne tiennent pas compte de la complexité d'une société indéfinie, malmenée depuis son indépendance par des vérités et leurs contraires jusqu'à perdre l'espoir de trouver le chemin qui mène vers le progrès.




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