Algérie

Des carences et des défis à relever



Le wali de Bouira, Mustapha Limani, n'a d'ailleurs pas hésité à en faire état lors d'un conseil de wilaya restreint.Le nouveau directeur de la Jeunesse et des sports (DJS) de Bouira, qui a été fraîchement installé dans ses fonctions, a pour ainsi dire du pain sur la planche, afin de redresser un secteur en crise. D'ailleurs, le wali de Bouira, Mustapha Limani, n'a pas hésité à faire état de ces carences lors d'un conseil de wilaya restreint et dédié à l'émergence d'un secteur viable. "Nous devons avoir une politique bien tracée dans ce domaine, mais, hélas, tout n'a pas été mis en place afin de garantir une politique et une vision ambitieuse pour ce secteur très important", a-t-il fait remarquer.
Les P/APC et chefs de daïra, présents à ce conseil, n'ont pas hésité à "descendre en flammes" l'ex-DJS et sa politique. "Nous connaissons d'énormes difficultés à développer les structures sportives. De plus, les responsables du secteur ne nous facilitent pas la tâche", a déclaré bon nombre d'élus. Certains d'entre eux ont soulevé des "défaillances" au niveau des communes de Maâla, Zbarbar et autres. D'autres élus ont également mis à l'index "la mauvaise gestion" du secteur et surtout le manque de moyens financiers. Il est vrai que les divers centres sportifs de proximité à travers les communes et localités de la wilaya, à l'instar de ceux de Sour El-Ghozlane, Maâmoura, Djebahia, manquent, selon bon nombre d'élus, d'équipements et raccordement à l'énergie électrique. "On a des centres qui ne servent à rien ! Comment peut-on édifier des complexes sportifs sans les raccorder aux commodités de base '", s'interroge-t-on. Il faut dire que le secteur de la jeunesse et des sports à Bouira a été à maintes reprises critiqué par les différents ministres de tutelle.
Ainsi, l'ex-MJS, Mohamed Hattab, avait déclaré que "beaucoup reste à faire" dans le secteur. Il est vrai que la wilaya dispose de plusieurs structures sportives, même si ce ne sont pas toutes les communes qui en ont bénéficié. En effet, seulement 35 communes sur les 45 que compte la wilaya disposent de structures sportives. Et ce sont les six principales daïras qui se taillent la part du lion. De nombreux athlètes pratiquent leur sport favori dans des espaces de fortune.
C'est le cas pour les sports de contact et de combat. Plusieurs clubs exercent dans des garages loués et payés par les athlètes eux-mêmes. D'ailleurs, au mois d'avril dernier, plusieurs associations sportives et dans une correspondance adressée à l'actuel ministre de la Jeunesse et des Sports, avaient déploré : "Le gel des activités du bureau exécutif de la ligue de wilaya de football ainsi que de la ligue de taekwondo est dû à la dilapidation des deniers publics." Il faut dire également que le manque d'assiettes foncières est l'une des raisons qui privent certaines régions de structures sportives.
Les autorités butent, en effet, contre cette problématique, notamment dans la région est de la wilaya. Signalons que la wilaya dispose d'un stade OPOW de 15 000 places (Rabah-Bitat), doté de gazon naturel, mais il est fermé depuis 2010 pour la pose de la toiture au niveau de la tribune officielle. Actuellement, le stade a besoin surtout de tableau électronique LED pour pouvoir abriter des matchs de football officiels, précisent les responsables de la DJS locale.
À propos de la réouverture de cette structure sportive, ces responsables feront savoir que cette décision est du ressort de la commission nationale d'homologation des stades.
"Ce sont les membres de la commission d'homologation qui devront statuer sur la réouverture ou non de ce stade(...) Pour notre part, nous avons effectué les travaux qui s'imposent et nous attendons l'aval de ladite commission", affirme-t-on.
Quoi qu'il en soit, le nouveau DJS de Bouira s'est engagé à fournir "les efforts nécessaires" dans le but de redynamiser un secteur en berne.
RAMDANE BOURAHLA


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