Algérie

Des capacités d'exportation à améliorer



La Zone de libre-échange continentale africaine (Zlecaf), dont le lancement effectif est prévu début 2021, constitue pour l'Algérie un choix "stratégique", a réaffirmé avant-hier le Premier ministre, Abdelaziz Djerad, en appelant à davantage d'efforts pour régler les questions en suspens.Certes, le libre-échange est un prérequis au développement d'une économie de marché. Mais l'Algérie est-elle prête à faire appliquer le libre-échange dans le commerce de tous les produits avec les Etats africains, alors qu'elle ne dispose pas de capacités de production suffisantes '
Le pays, ayant toujours favorisé une stratégie basée sur les hydrocarbures, n'est pas arrivé à développer ses capacités de production de services ou de produits facilement exportables.
De même, il n'a pas réussi à créer des passerelles avec les pays d'Afrique en vue d'améliorer ses exportations et se positionner comme un acteur clé dans la sphère économique et commerciale du continent. Cependant, il existe un potentiel important d'expansion du commerce sur le continent, qui pourrait être développé.
Avec un marché de 1,2 milliard de consommateurs, représentant, en valeur, 3 000 milliards de dollars et un produit intérieur de 2,5 milliards de dollars, les potentialités et les capacités économiques de l'Afrique peuvent connaître une exploitation optimale grâce aux flux commerciaux intracontinentaux qui pourront avoisiner les 52% au lieu du taux actuel, qui ne dépasse pas 16%.
Par ailleurs, le développement du commerce interafricain contribuera au développement des chaînes de valeurs régionales, de l'industrialisation et de la création des opportunités d'emploi.
Ces perspectives restent toutefois liées au rythme de mise en ?uvre des plans de démantèlement tarifaire dans les pays d'Afrique. Le démantèlement tarifaire progressif entre les Etats africains, à hauteur de 90% de positions tarifaires, est prévu sur 5 ans.
Il donnera la priorité aux entreprises africaines afin de répondre aux besoins croissants du marché continental et de profiter de ses avantages. Le fait est que l'Algérie risquerait de perdre au change, exactement comme cela se passe avec l'Union européenne, parce qu'elle ne dispose pas d'une offre de produits exportables suffisamment étoffée.

Youcef SALAMI


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