Algérie

Des candidats déposent leurs dossiers, d'autres renoncent



Le dépôt, avec une procuration, du dossier du candidat Abdelaziz Bouteflika, par Abdelghani Zaalane, directeur de campagne du Président sortant, a été précédé, hier, par le dépôt des 60 000 signatures. En effet, les véhicules transportant les formulaires de signatures, sans doute en nombre bien plus élevé que celui exigé par la loi, sont arrivés avant l'heure du rendez-vous pris à 18h par Abdelghani Zaalane pour le dépôt de candidature. Auparavant, dans l'après-midi, l'APS avait fait savoir que «le président de la République, Abdelaziz Bouteflika, candidat à l'élection présidentielle du 18 avril prochain, a rendu publique sa déclaration de patrimoine».Le dépôt de la candidature du Président Bouteflika a une conséquence directe sur le Mouvement de la Société pour la paix (MSP) qui a annoncé hier que, dans ce cas, il ne participerait pas à l'élection présidentielle du 18 avril 2019. Dans un communiqué, le MSP a précisé que «le Conseil consultatif, réuni samedi et dimanche en session extraordinaire, a décidé de la non-participation à la prochaine échéance présidentielle en cas de confirmation de la candidature du président de la République pour un 5ème mandat». Il est imité par le président du parti Talaie El Hourriyet, Ali Benflis, qui avait retiré les formulaires de souscription de signatures individuelles au niveau du ministère de l'Intérieur, et qui a tranché hier après-midi la question en décidant de ne pas se présenter à la présidentielle du 18 avril prochain.
S'exprimant lors d'une conférence de presse tenue au siège de son parti à l'issue d'une session extraordinaire de son bureau politique, M. Benflis a affirmé que «la conjoncture politique actuelle ne me permet pas de participer à la prochaine présidentielle», précisant que «cette conjoncture exige d'écouter la voix du peuple».
Ali Benflis avait déclaré, mercredi, que son parti estimait que «la prochaine présidentielle est très importante pour l'Algérie, qu'il y participe ou pas», soulignant que «le peuple algérien est capable de régler ses problèmes dans la sérénité». On sait que le Parti des Travailleurs (PT), qui avait aussi retiré les formulaires de souscription de signatures individuelles au ministère de l'Intérieur, a décidé, pour sa part, de ne pas participer à l'élection présidentielle.
Par contre, le général à la retraite, Ali Ghediri a déposé, auprès du Conseil constitutionnel, en tant qu'indépendant, son dossier de candidature à la Présidence de la République. Dans une déclaration à la presse à l'issue du dépôt du dossier de candidature, Ali Ghediri, cité par l'APS, a précisé avoir «collecté le double du nombre des formulaires de signatures individuelles qu'exige le code électoral», reconnaissant, toutefois, que l'opération a été «relativement difficile». Il a indiqué avoir couvert «35 wilayas où le nombre des signatures collectées à dépassé le quorum légal», ajoutant que «plus de 3.000 formulaires ont été signés dans plus de la moitié de ces wilayas».
Le délai pour le dépôt des dossiers de candidature à l'élection présidentielle du 18 avril prochain, devait s'achever, hier dimanche 3 mars 2019 à minuit, conformément à l'article 140 de la loi organique portant régime électoral et au décret présidentiel portant convocation du corps électoral. D'autres candidats à la présidentielle du 18 avril prochain avaient déjà déposé leurs dossiers de candidature auprès du Conseil constitutionnel. Il s'agit du président du parti du Rassemblement Algérien (RA), Ali Zeghdoud et du candidat indépendant Abdelhakim Hamadi jeudi, puis, samedi, le président du Front Al-Moustakbel, Abdelaziz Belaid, le président du Parti de la Victoire Nationale (PVN), Adoul Mahfoudh et le président du mouvement El-Bina, Abdelkader Bengrina ont déposé leurs dossiers de candidature auprès du Conseil constitutionnel.
A l'issue du dépôt de son dossier, Abdelaziz Belaid a indiqué qu'il avait «collecté 115.000 signatures auprès des électeurs, à travers les 48 wilayas et 1.748 signatures d'élus locaux». Concernant Abdelaziz Belaid, c'est, a-t-il dit, suite au récent mouvement populaire, que l'instance de coordination de son parti qui s'est réunie samedi matin, a décidé de participer à la prochaine présidentielle. Il pense qu'il sera «l'alternative», d'autant que son parti «dispose d'un programme et a déjà prouvé son aptitude à accomplir davantage de réalisations».


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