Algérie

Des candidates victimes d'une entourloupette


Bien que l’annonce en question fasse mention de diplôme de linguistique, elles déposent leurs candidatures au niveau du service du personnel, à l’université Mentouri, lesquelles seront acceptées. L’entretien se passe sous les meilleurs auspices.
Le 23 octobre dernier, elles sont sollicitées par téléphone pour se présenter, à 9h, afin de retirer leurs affectations en qualité de maîtres-assistants de français, à cette même université. Là les attendait la désillusion de leur vie. Il leur sera signifié qu’« en raison d’un recours ayant été déposé par un candidat, -qui n’a pas été reçu au concours des enseignants-, la Fonction publique a décidé de revoir les résultats qui ont été livrés ». En clair : pas de travail pour elles. La Fonction publique a décide, après coup, que « la linguistique n’a rien en commun avec la didactique », selon les plaignantes, qui expliquent: « Dans la liste des reçus nouvellement établie, d’où nous avons été injustement évincées, figurent des candidats avec un diplôme de linguistique et des sciences du langage, ce qui signifie que la linguistique est un champ des sciences du langage.» Et de poursuivre, avec amertume : «Que serait une institution scientifique qui a décidé que la linguistique faisait partie des sciences du langage, et ne faisait pas partie de la didactique, alors qu’il est incontestablement démontré dans les références bibliographiques que ces deux matières fusionnent parfaitement, et que les écrits scientifiques énoncent que la didactique se base sur les principes issus de la linguistique, et que la didactique est une discipline complémentaire de la linguistique appliquée ' » (Pour information, l’une des plaignantes enseigne la linguistique, comme vacataire, à l’université Mentouri depuis 5 ans). Après avoir épuisé tous les moyens de recours, ces jeunes femmes, (dont les moyennes générales sont de 15 et 16), et qui estiment avoir été «sacrifiées, évincées, écartées, au profit de personnes ayant obtenu des moyennes n’excédant pas les 12 ou13/20 », se sont rapprochées, en désespoir de cause, de notre journal, pour faire valoir leurs «droits ».
 En outre, elles tiennent le département de français pour responsable dans la mesure où celui-ci, précisent-elles, «s’est engagé lors du dépôt des dossiers auprès du service du personnel à régler le problème, mais qui, au final, n’a rien voulu faire».
Nous avons, par ailleurs, joint le chef de département de français, M. Kamel Abdou, par téléphone, pour avoir son avis sur la question. Sa réponse a été la suivante : « Je n’étais pas au courant de ce problème, ce n’est qu’après mon retour de France que j’ai eu vent de la chose par voie de presse, et notre département est le dernier concerné en matière de recrutement.» Et d’ajouter : « Je ne me suis jamais engagé à régler le problème de ces postulantes, s’il y a recours ou réclamation, ils doivent être soumis à la direction du personnel enseignant.» Entre-temps, les cafouillages de l’administration brisent allègrement les espoirs des jeunes diplômées, qui ne savent plus vers qui se tourner.             
Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Nom & prénom
email : *
Ville *
Pays : *
Profession :
Message : *
(Les champs * sont obligatores)