Algérie

Des campagnes qui se suivent et se ressemblent


Des campagnes qui se suivent et se ressemblent
Menée par les services de la commune, soutenue par ceux de la Sûreté nationale, une vaste campagne de «libération» des voies publiques des quartiers de Z'gag Ben Ramdhane et d'El Boukhari de la ville de Biskra a été lancée,lundi, en application d'un arrêté municipal ayant recueilli la satisfaction des riverains de ces quartiers populaires. Des lieux où chaque jour des centaines de commerçants étalent leurs marchandises en accaparant les espaces publics et y rendant impossible la circulation des véhicules. Il aura fallu plusieurs voyages de camions à bennes et des tracteurs vers la fourrière municipale pour nettoyer les rues et les ruelles des étals et tables improvisées. Trois jeunes commerçants refusant d'obtempérer aux injonctions des policiers de quitter les lieux ont été arrêtés pour outrage à l'autorité publique dans l'exercice de ses fonctions, a-t-on appris. Seulement, cette opération est la énième du genre, se rappelle-t-on.A chaque fois, ces quartiers, où se concentrent des milliers de clients et particulièrement des clientes, sont réinvestis par les commerçants de tous bords, une fois l'orage passé. Cette partie de la ville redevient très vite un espace dévolu aux affaires et les rues transformées en voies piétonnes par la force des choses, constate-t-on. Cette initiative municipale sera-t-elle la bonne pour éradiquer les étals anarchiques encombrant ces quartiers ' La lutte contre le commerce informel semble perdue d'avance, tant une tacite entente entre vendeurs et les clients à préférer ce mode et cette forme d'activité la rendra ponctuelle et inefficace, notent des observateurs, que les convulsions de la ville de Biskra ne laissent pas indifférents.«Notre seul souci est de faire respecter la loi en vigueur, d'organiser les pratiques commerciales conformément aux prérogatives municipales et d'agir pour la préservation de la tranquillité des habitants de Biskra et l'intérêt des commerçants ayant tout à gagner à évoluer dans des espaces légaux, sécurisés et dotés des commodités nécessaires. Savez-vous que tous les marchés hebdomadaires, sauf celui qui se tient le jeudi, sont illégaux du point de vue de l'APC de Biskra '» a révélé Azzedine Slimani, président de l'APC de Biskra. En effet, le seul marché ayant obtenu l'adjudication et répondant aux critères du cahier des charges est celui tenu le jeudi dans la zone-ouest de la reine des Zibans. Tous les autres marchés hebdomadaires de la ville de Biskra sont illégaux et s'imposent néanmoins par voie de fait.«Le marché du samedi, du lundi à El Alia, du mardi, du mercredi près de l'entrée de l'hôpital Hakim Saâdane et du vendredi sur la route de Chetma sont illégaux au regard de la loi et constituent pour la commune une perte d'un revenu inestimable, étant donné qu'elle doit percevoir des droits de stationnement des commerçants activant dans ces espaces ouverts, des taxes auxquelles ils échappent pour le moment en dépit de leurs intenses activités lucratives», déplore l'édile de Biskra, faisant de «mon mieux», dira-t-il, pour éradiquer le commerce informel et l'envahissement des rues par les commerçants. La bataille est loin d'être gagnée, lui fera-t-on remarquer.
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