Des cadres retraités en parlent Tizi Ouzou

Cadre de la nation à la retraite, Medjbar Bellahamar, qui s'apprête à rédiger ses mémoires de cadre et de commis de l'Etat, connaît les institutions du pays sur le bout des doigts. La Constitution, il la connaît parfaitement. Pour lui, il faudrait « la limitation de mandats présidentiels pour concrétiser réellement la démocratie ». Pour rester dans le chapitre du système politique, il souhaite que « soit consacrée, réellement la séparation des pouvoirs ». Mais que soit aussi « engagée la responsabilité entière du Premier ministre dans la formation du gouvernement ». Il a émis le v'u de revoir dans les faits « le bicamérisme et le rôle du Sénat » non sans se poser la question sur cette chambre haute. « Est-ce qu'il s'agit d'un contre-pouvoir ' Auquel cas pourquoi un tiers présidentiel dans sa composante ' » Il souhaite aussi dans cette révision du texte fondamental du pays la consécration de tamazight comme langue officielle « à l'effet de l'extirper de tout fonds de commerce » et consacrer l'algérianité comme identité du peuple ». Pour ce faire, il souhaite, enfin, voir « réellement la liberté du culte garantie ». Abderrezak Boumati, autre retraité d'une institution financière estime, pour sa part, que la Constitution doit sacraliser les libertés individuelles « pour une meilleure pratique de la démocratie ». Lui, aussi, soutient qu'il est plus que nécessaire de « définir le régime politique appelé à gérer le pays ». Tout comme il est pour la limitation des mandats ainsi que l'officialisation de tamazight « pour l'enlever des mains de ceux qui font dans la surenchère politique ». A l'instar des deux premiers interlocuteurs, Salem Amiar, retraité de l'OPGI et ancien cadre syndical UGTA, trouve que la révision de la Constitution est nécessaire « avec les mutations sociales, économiques et politiques du pays ». Et d'ajouter : « Cela permettra à l'Algérie de se hisser au niveau des nations démocratiques du monde ». Pour ce faire, il préconise aussi la limitation des mandats ainsi que la constitutionnalisation de tamazight comme langue officielle.