Les dernières nominations au sein de l'exécutif et certains EPIC locaux n'ont pas été du goût des cadres dans plusieurs villes du sud-est et du sud-ouest du pays, où une mobilisation est observée ces derniers jours pour réclamer l'application des orientations du Premier ministre concernant la prise en compte de la nomination des cadres de la région à des postes de responsabilité tant dans l'administration locale que régionale et centrale, mais surtout dans leurs propres wilayas.Les promesses et engagements déclarés lors de sa tournée marathonienne à travers le sud poursuivent Sellal dont les mesures tardent à être perçues par les concernés. Ces derniers n'ont pas oublié les paroles de celui qui est venu pour apaiser la tension montante dans les wilayas où les chômeurs ont été les premiers à s'indigner contre l'exclusion et l'utilisation du terme «groupuscule séparatiste» qui a été à l'origine de la montée au créneau de la CNDDC une année plus tôt, jour pour jour. Ainsi, des cadres et staffs managériaux entiers ont sollicité des audiences auprès des présidents d'APW et des chefs d'exécutif pour signifier leur mécontentement.Des réunions sont actuellement tenues pour «donner aux cadres du Sud une visibilité et une prise de fonctions proportionnelles à la compétence de chacun et à l'importance de la région sur l'échiquier national», entend-on chez les cadres de Ouargla, Ghardaïa, El Oued, Illizi, Béchar, Adrar et Tindouf. Loin de croire que leurs malheurs viennent des autres, des cadres de l'Algérienne des eaux «ADE» se sont insurgés contre le parachutage de responsables promus dernièrement pour occuper des postes que des cadres évoluant dans la région depuis des années occupent sous le régime de l'intérim avant de se voir supplanter par des directeurs venus d'ailleurs.D'aucuns pensaient que cette marque de dédain affichée par les décideurs centraux était révolue et que les directives du ministre de tutelle concernant le maintien en place et la promotion des cadres à la compétence avérée allaient être appliquées à travers le territoire national lors de la dernière restructuration administrative de l'ADE.Les cadres de la direction régionale de Ouargla ainsi que ceux de Béchar ont été surpris hier de voir qu'elles étaient les seules à être concernées par le parachutage de directeurs fraîchement promus, venus d'autres zones. Selon le rapport adressé aux walis du sud avec copie au Premier ministre, «la nouvelle organisation de l'EP Algérienne des eaux va à l'encontre d'une panoplie d'instructions émanant des hautes instances de l'Etat qui militent en la faveur de la promotion et la fixation de cadres exerçant dans la région». Le rapport parle en outre de «dénigrement des efforts fournis par ces compétences». La menace d'une paralysie totale des unités opérationnelles des unités de la zone sud est brandie par des cadres déterminés, pour la première fois dans la région.Même topo dans plusieurs directions de l'exécutif où des cadres ayant prouvé leur efficacité pendant des années et dûment proposés à la promotion en tant que directeurs après avoir assuré plusieurs années d'intérim en tant que tel ont retrouvé leurs postes de chefs de service travaillant sous le coupe d'un directeur frais émoulu ayant peu ou prou d'expérience. Ces cadres du sud qui se mobilisent pour une équité des nominations à compétence égale interpellent le Premier ministre et lui rappellent ses engagements de novembre 2012 au siège de la wilaya de Ouargla où il promettait à celle-ci et à travers elle toute la région du sud un recensement des cadres et compétences sans promotion ni reconnaissance depuis longtemps.
Posté Le : 06/02/2014
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Houria Alioua
Source : www.elwatan.com