Algérie

Des cadres de Mobilis sous contrôle judiciaire



Ils seraient impliqués dans l’affaire de trafic de 103 puces téléphonique de l’opérateur ATM Mobilis (O661) au même titre que 7 autres cadres, dont 4 femmes, et 3 agents de l’état civil de l’APC de Annaba.
Selon les conclusions préliminaires de l’enquête diligentée depuis plusieurs mois par la section de recherche et d’investigation de la Gendarmerie nationale de la wilaya de Annaba, les investigations ont concerné un lot de 800 puces dont 103 avaient été attribuées fictivement. C’est-à-dire inscrites sous de faux noms, au nom de personnes décédées ou, pis encore, à l’insu d’autres individus qui n’en avaient jamais fait la demande. Ce trafic a causé à l’opérateur Mobilis, selon les mêmes sources, un préjudice financier de 18 millions de dinars des factures impayées.
En tentant de démêler l’écheveau, les limiers ont au départ découvert 7 faux dossiers qui remontent à l’année 2006, date à laquelle le transfert entre Algérie Télécom et ATM Mobilis a eu lieu. Convoqués, les bénéficiaires «vivants» ont nié toute souscription à un abonnement Mobilis, encore moins d’avoir signé un contrat d’attribution. C’est là que l’enquête a pris une autre tournure puisqu’il a été constaté que la passation de consignes n’avait pas eu lieu entre l’entreprise mère (AT) et sa nouvelle filiale (ATM Mobilis).
Devant cette situation de plus en plus complexe, les enquêteurs ont orienté leurs recherches vers les employés chargés des dossiers des clients abonnés. Un trafic organisé a alors été mis au jour puisqu’il a été découvert que des dizaines de puces avaient été vendues au prix fort, dont les faux dossiers ont été composés par 3 présumés complices travaillant à l’état civil de la mairie Bouzered Hocine. Ainsi, des responsables de cette entreprise ont été convoqués et auditionnés par la gendarmerie. Dans les conclusions, on reproche pour les uns leur «complicité» dans ce trafic puisque des factures datant de plusieurs années sont restées impayées à ce jour alors que le non-paiement implique automatiquement la suspension de la ligne. Quant aux autres, ils ont été mis en examen pour «non-dénonciation». Officiellement, ils sont accusés de «dilapidation de deniers publics» et «faux et usage de faux». Ce dossier a été ouvert par la justice le 12 juin dernier et l’instruction se poursuit toujours.
 
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