Des peines allant
de 4 à 3 ans de prison avec sursis ont été prononcées hier contre 6 cadres de
la SNTF, dont deux ex-directeurs régionaux et deux autres ex-PDG d'une filiale
de la société mère (Infrarail), accusés de détournements de biens publics et
négligences ayant entraîné une dilapidation de deniers publics. Quatre
syndicalistes, qui ont comparu dans cette affaire devant le tribunal
correctionnel de Ziadia pour répondre des accusations en question, ont
bénéficié quant à eux de la relaxe.
Pour rappel, le procureur général avait
requis 5 ans de prison ferme contre les accusés lors de l'audience tenue le 25
octobre dernier. L'affaire a fait l'objet de trois expertises successives, qui
ont porté sur la négligence de ces responsables dans leur fonction qui a
provoqué la perte de matériels et autres biens de l'entreprise.
Parmi les principaux griefs retenus contre
les accusés, figure la cession de chalets meublés sans contrepartie pour
l'entreprise, lesquels chalets, qui constituaient des bases de vie pour le
personnel français de la société Bouygues, ont été transférées d'El-Milia
(Jijel) et de Salah Bouchaour (Skikda) vers Sidi Mabrouk, et dont plusieurs ont
été rasés, particulièrement ceux ayant été cédés au profit des cadres qui ont
comparu avant-hier devant le tribunal correctionnel, pour laisser place nette à
des constructions individuelles en béton. Selon l'acte d'accusation aussi, ces
chalets ont fait l'objet de vente entre particuliers après le transfert vers le
site de Sidi Mabrouk, sur un terrain propriété de la SNTF.
D'autre part, l'accusation porte sur la
détérioration de wagons laissés à l'abandon, qui met en cause un
directeur-adjoint de la Direction technique de l'unité 13 (ateliers de Sidi
Mabrouk), ainsi que le responsable du service du matériel et de l'inventaire.
La défense des accusés, constituée d'une
dizaine d'avocats, trouvera que cette affaire a pris des dimensions bien
supérieures à ce qu'elle est réellement, c'est-à-dire insignifiante, du moment
qu'aucune trace d'illégalité n'entache la gestion des responsables qui se
trouvent à la barre des accusés, et avait dans ce sens plaidé dans l'ensemble
la non-culpabilité de ses clients. Ces derniers ont un délai de 10 jours pour
interjeter appel contre le verdict rendu par le tribunal de première instance.
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Posté Le : 09/11/2009
Posté par : sofiane
Ecrit par : A Zerzouri
Source : www.lequotidien-oran.com