Algérie

Des cadres de la Dgsn relaxés



Des cadres de la Dgsn relaxés
Le bonheur de tous les présents aura été de voir les curieux qui ne connaissent pas le périmètre du Ruisseau, demander ce qui se passait à l'intérieur de la cour et du parking, d'habitude quasi vide de gens...La cour d'Alger a relaxé définitivement les quatre cadres de la Dgsn poursuivis en 2008 pour faux et usage de faux et abus de pouvoir, et condamnés à des peines d'emprisonnement (ferme pour Merzouk Dridi, l'ex-directeur de l'Ecole supérieure de police de Rostomia, ex-Chateauneuf d'El Biar, accusé finalement à tort). Après cassation, le dossier est revenu entre les mains de Ali Aït Akache, reconnu pour sa compétence certes, mais aussi et surtout son courage.Les débats ont vu Dridi, Yassine Boudraâ, Sid Ali Amrar et Fath Enour Zebouchi se défendre férocement, appuyés de leurs avocats qui ont été à la hauteur de leur mission - celle de démontrer les «probabilités» trouvées par Sidi-M'hamed et la première chambre pénale d'Alger, les deux institutions ayant vu leurs verdicts balayés pour absence de preuves et de témoins.Rappelons que cette affaire a débuté en 2008 lorsque le défunt Dgsn de l'époque débarqua à Rostomia pour gronder les responsables autour de pseudos faux réalisés autour de notes d'un concours où tous les candidats étaient reçus selon les critères en vigueur. Mais les entourloupettes du labo de l'Ecole et autres faux témoignages ont fait qu'un Zebouchi, un énarque émérite, ou encore un Dridi loyal et honnête, en soient à des séances honteuses pour des cadres innocents.Le deuxième procès de février 2015 a été un modèle dans le genre de l'indépendance de la justice et donc, la tutelle devrait veiller dorénavant aux futurs dossiers derrière lesquels se trouvent des responsables puissants, si puissants que les magistrats perdent le nord et... l'honneur.Rendre justice est tellement difficile lorsque la pression - d'où qu'elle vienne - est là, hideuse, menaçante, honteuse et surtout nocive pour la réforme qui poursuit son petit bonhomme de chemin, faisant fi des rares exceptions persistantes, surtout dans les grosses agglomérations où les magistrats ne sont que des magistrats et non des fonctionnaires aux ordres des «citadelles» qu'occupent les affairistes de tous bords et autres mafieux qui croient que le mal est éternel. Non! Notre magistrature est bien armée pour faire face à toutes les tentatives de déstabilisation de la justice! Pour preuve, les relaxés de Chateauneuf se disent soulagés, heureux et fiers que la justice ait dit le dernier mot. La joie était intense chez les proches des relaxés, on a même crié: «Vive la justice!».Le bonheur de tous les présents aura été de voir les curieux qui ne connaissent pas le périmètre du Ruisseau, demander ce qui se passait à l'intérieur de la cour et du parking, d'habitude quasi vide de gens...Merzouk Dridi dit son amertume de ne pas pouvoir oublier un instant qu'on ait voulu en taule lui inoculer le virus du sida via une seringue contaminée et surtout sa plus grande amertume d'avoir reçu le jour de la tenue du procès, une correspondance de la Dgsn, le sommant de libérer le logement de fonction. Oui, mais avec cette relaxe, qu'en pense le général Abdelghani Hamel, le Dgsn en exercice qui sait mieux que quiconque ce que signifie le mot: réhabilitation. Oui, reste la logique réhabilitation car c'est aussi l'Etat de droit.Attendons pour juger sur pièces! Comme a jugé sur pièces la formidable et intègre composition correctionnelle d'Alger dont le président a su écouter les réponses sans détours des prévenus et surtout les fracassantes plaidoiries des avocats Maîtres Nabil Benhabilès, Dim Moudjahri et Naïma Ziane qui se sont lamentés autour des errements des enquêteurs emportés par le désir d'envoyer aux gémonies ces cadres et entraînant avec eux un juge d'instruction inattentif, un procureur aux yeux bandés, un président de section et un président de chambre sur le parchemin de la honte, de l'injustice...




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