Algérie

Des bureaux de consulting étrangers à la rescousse



Le ministère de l'Energie avait fixé la fin du premier semestre 2018 comme date butoir pour l'élaboration de la première mouture de la nouvelle loi sur les hydrocarbures.En marge de la cérémonie de signature lundi d'un contrat avec la compagnie indonésienne Pertamina, Abdelmoumène Ould Kaddour, le P-DG de Sonatrach, a laissé entendre que la promulgation de la nouvelle loi sur les hydrocarbures bute sur des difficultés. "Le processus de révision de la loi sur les hydrocarbures est très complexe vu le nombre d'intervenants. On espère pouvoir avancer, et le plus tôt possible, et qu'on proposera une loi attractive. Il y a beaucoup d'entreprises étrangères qui attendent cette loi", a-t-il affirmé en réponse aux questions des journalistes.
Ce qui veut dire que cela prendra plus de temps que prévu. Au départ, le ministère de l'Energie avait fixé la fin du premier semestre 2018, soit entre avril et juin, comme date butoir pour l'élaboration de la première mouture avant de retenir la fin de l'année comme échéance ultime pour finaliser la nouvelle loi sur les hydrocarbures. Initialement, la révision de la loi devait porter fondamentalement sur la fiscalité. Le ministère de l'Energie a changé ensuite de fusil d'épaule en décidant que cette loi devrait désormais toucher tous les aspects de la réglementation encadrant le secteur des hydrocarbures. Pour s'attaquer à cette complexité de la loi, les concepteurs du texte, principalement le ministère de l'Energie et Sonatrach, "ont fait appel à quatre bureaux de consulting, sans doute étrangers, spécialisés notamment dans les domaines des lois sur les hydrocarbures et tout ce qui est légal et législatif", a indiqué le P-DG de la compagnie pétrolière nationale. L'objectif de ce grand chantier institutionnel est de confectionner une loi qui réponde aux attentes des compagnies étrangères, qui soit en un mot attractive. "Il y a eu des discussions avec des partenaires afin de connaître leurs attentes par rapport à cette révision. Les partenaires étrangers sont de plus en plus intéressés par les investissements en Algérie", citant à ce propos le cas des Américains, des Français et des Italiens. "Dans un projet, il y a des risques, et c'est l'un des aspects que nous sommes en train d'évaluer". Quelles sont les principales attentes de ces compagnies ' Abdelmoumène Ould Kaddour a répondu que "l'aspect fiscal était le plus important pour eux, mais qu'il y avait aussi d'autres aspects. Ce qu'ils attendent, c'est essentiellement le retour sur investissement".
Autrement dit, si une compagnie investit, elle attend qu'elle gagne de l'argent une fois l'investissement réalisé. Le P-DG de Sonatrach ne s'est pas prononcé sur les autres attentes. La principale, la plus importante, consiste à lever les entraves bureaucratiques. Plusieurs compagnies étrangères se plaignent que les projets de développement de gisements d'hydrocarbures mettent énormément de temps pour être achevés. L'autre grief porte sur les surcoûts dans la réalisation de ces projets. Les projets entrepris en Algérie coûtent plus cher. "Le coût d'un forage en Algérie est nettement plus élevé que dans d'autres pays", a relevé un représentant d'une compagnie étrangère.
Des compagnies présentes en Algérie demandent l'optimisation des coûts. En somme, dans cette question d'attractivité du domaine minier national, le plus important ne réside pas uniquement dans la révision de la loi sur les hydrocarbures, mais également dans les changements introduits sur le terrain, en matière d'environnement des entreprises du secteur.
K. Remouche


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