Des brigades de contrôle inexistantes
Les brigades de contrôle de la qualité de la direction du commerce sont partout présentes. Il n'y a pas un endroit qui lui échappe, nous a-t-on souvent affirmé. Mais personne n'en remarque la présence. Ces brigades qui sont inexistantes, nous rappellent Italo Calvino, l'exquis écrivain italien, qui a créé un personnage tout aussi fervent que lui, Le Chevalier inexistant (Cavalière inexistante). Sauf que nos agents, qui sont à peine 200, n'ont pas ce don de l'ubiquité du paladin et ne peuvent contrôler les commerçants légaux et ceux qui leur font concurrence. Etoffer les équipes est nécessaire, renforcer leurs prérogatives l'est aussi. Mais au-delà de cet aspect, c'est l'indifférence des autorités à tous les niveaux qu'il faut mettre en avant. Des vendeurs exposent partout leurs produits sans craindre aucune autorité. Et y-a-t-il « meilleur » endroit que les abords des routes et les trottoirs des villes ' Sur le chemin menant à Aïn Taya, on trouve de tout : des pièces de rechange, des potions pour toutes sortes de maladies, des jouets pour enfants, de la quincaillerie brinquebalante, mais aussi de la soupe de poisson vendue dans des sachets en plastique. Les brigades, dont nous a parlé un cadre de la direction du commerce, ne sont pas présentes sur ce tronçon de « commerçants ». Aucun n'oserait y toucher, mais à quelques mètres de là, l'automobiliste qui commettrait une infraction se ferait retirer, en un tour de main, les papiers sans bénéficier de la grâce dont jouissent les vendeurs à la sauvette qui ne se sauvent plus. Mais pour aller où et pour quelle raison, puisqu'aucune autorité ne les gêne ' Des textes sur la protection du consommateur ont été promulgués, une réglementation renforcée, mais point de responsables pour les faire appliquer. Les autorités ne semblent pas trop décidées à sévir contre le commerce informel. Les responsables interpellés sur cet aspect ont cette bonne réplique, toujours la même : des raisons sociales expliquent cette situation. On ne voudrait pas s'attaquer au secteur qui fait vivre plusieurs familles. La politique est à courte vue.
Posté Le : 17/06/2009
Posté par : sofiane
Ecrit par : Nadir Iddir
Source : www.elwatan.com