Des branchements d'eau posent problème dans 623 blocs d'immeubles 43 millions de DA pour éviter les cross-connexions

Les branchements d'AEP passant par les caves inondées constituent un risque de pollution pour l'eau potable distribuée aux foyers. Ainsi et selon une étude établie par les services de l'unité d'Oran de l'Algérienne des Eaux, l'opération de déplacement de branchements à l'extérieur des caves inondées est estimée à 43 millions de dinars, pour un total de 623 blocs d'immeubles, dont 278 blocs dans la commune d'Oran, 176 blocs dans la commune d'Arzew, 45 dans la commune d'El-Karma, 12 à Es-Sénia et 35 blocs dans la Commune de Bir El-Djir. A l'heure actuelle, un total de 517 caves présentent encore le phénomène d'inondation, selon un bilan établi par l'ADE, dont 317 au centre d'Oran et 70 au centre d'Arzew. Au titre de l'exercice 2007, les services concernés de l'ADE ont recensé 97 cas de pollution dont 91 ont été traités. Le même bilan indique que les pollutions dont les réserves n'ont pas été levées au mois dernier sont au nombre de 11. Durant la même année, il a été enregistré 10 cas de débordements d'eaux usées dans la commune d'Oran. Dans les cas des risques de pollution, les services de l'ADE procèdent, à titre préventif, à la suspension momentanée de l'AEP, jusqu'à la levée de la contrainte par les services concernés. Un plan de citernage est assuré pour éviter des désagréments à la population. L'on distingue 144 points noirs sur les réseaux de distribution répartis à travers les communes de la wilaya d'Oran, où les réseaux d'AEP nécessitent des opérations de réhabilitation dont 16 dans la ville d'Oran, ceci en plus de 103 autres ruelles réparties à travers une vingtaine de quartiers de la ville d'Oran où les conduites sont défectueuses et 11 points noirs dans la commune d'Arzew. Notons que les maladies liées à l'eau représentent un groupe important de maladies et constituent une tragédie humaine silencieuse, elles tuent chaque année des millions de personnes. La nature et la propagation sont liées à divers facteurs comme la mauvaise qualité de l'eau, le manque d'hygiène et la pauvreté. La mortalité infantile dans les pays pauvre est due, à environ 60 % des cas, à des maladies contagieuses et parasitaires, dont la plupart sont liées à l'eau. Il est démontré que seuls l'approvisionnement en eau salubre et l'aménagement d'installations sanitaires appropriées pour toutes les populations peuvent réduire sensiblement la prévalence de ces maladies. Ainsi et pour faire face à ce genre de maladies, les services de l'ADE ont effectué 74.219 tests de chlore résiduel sur l'ensemble des points de distribution, 1.192 prélèvements pour analyses physico-chimiques et 395 prélèvements pour analyses bactériologiques. Dans le cadre de la lutte contre les M.T.H, les services de l'hydraulique ont inscrit une opération pour la « potabilisation » de l'eau en avril 2007. Il s'agit du Sécurox (une solution de traitement des eaux adaptée à leur environnement technique et économique ) qui a été installé, dans une première phase, au niveau du réservoir de Gambetta. Les résultats de ce système ont été jugés assez satisfaisants, puisqu'il est prévu l'installation de ce procédé de « potabilisation » de l'eau au niveau des réservoirs d'Aïn El-Beïda, Canastel, et Bousfer, selon l'ADE.