Depuis la nuit des temps, le monde est confronté à des catastrophes naturelles. La main de l'homme aidant, ces perturbations se sont multipliées et devenues plus meurtrières. Notre pays n'est pas en reste des autres contrées du monde et a vécu des catastrophes. Bab El Oued, Ghardaïa, El Oued, Annaba, Sidi Bel Abbès, sont l'exemple de la survenue d'un tel danger, de son impact sur les populations et la nécessité d'y faire face. la Journée internationale de la prévention des catastrophes naturelles, le 13 octobre de chaque année, est une halte pour appeler au niveau mondial à un effort de prévention, de préparation à une éventuelle catastrophe pour atténuer ses effets. Cette journée sera consacrée, cette année, au rôle des femmes sous le titre « Women and Girls : the Invisible Force of Resilience ». Selon les estimations, une personne sur deux sera touchée au moins une fois dans sa vie par une catastrophe naturelle. Soit 3,4 milliards d'individus de par le monde, d'autant que le nombre des catastrophes recensées dans le monde est passé de 4 241 à 6 806 sur une période de dix ans, soit une augmentation de 60 %. Le bilan de pertes en vies humaines a aussi doublé, passant de 600 000 à plus de 1,2 million de morts. Notre pays a tiré les enseignements des précédentes catastrophes en établissant un plan de lutte. Le directeur de l'assainissement et de la protection de l'environnement au ministère des Ressources en eau, M. Ahcène Aït Ammara a affirmé que « l'Etat va mettre en place une enveloppe de 300 milliards de DA pour faire face aux éventuellles inondations, notamment la protection des 600 communes sujettes à ce phénomène, mais aussi pour la protection des infrastructures de base, particulièrement les infrastructures des travaux publics ». Selon lui, la problématique des inondations est une priorité du gouvernement rappelant qu'un comité interministériel a été installé en octobre 2011 sur instruction du Premier ministre, pour prendre en charge la question des inondations en mettant en place un dispositif de lutte et de prévention. Le comité a élaboré une cartographie des zones inondables, réalisé un inventaire et chiffré toutes les actions prioritaires qui seront entreprises pour lutter contre ce phénomène.
LES ACTIONS DE LUTTE RENFORCEES
Dans le cadre de la protection des zones à risque, plusieurs projets sont inscrits au titre d'un programme d'urgence. A titre d'exemple, pour protéger la vallée d'El Tarf, victime d'inondations mortelles en février 2012, un canal de plus de 5 km est en voie d'achèvement en plus du lancement d'une étude d'aménagement de l'Oued Mefragh, et de trois autres barrages pour retenir l'eau en cas de crue. Au sud, des actions ont été déjà entreprises avec l'aménagement des oueds et la stabilisation des berges. A Ghardaïa, le renforcement des digues a été finalisé, alors qu'à Béchar, le grand oued a fait l'objet de travaux d'aménagement qui sont. Idem pour les villes d'Annaba et de Sidi Bel Abbès. Un grand projet de réalisation d'un barrage sera lancé, incessamment, en vue de protéger la première ville, alors qu'un nouveau barrage « Tabia » pouvant retenir plus de 20 millions de m3 d'eau, est déjà opérationnel à Sidi Bel Abbès. Pour Alger, un gigantesque collecteur d'assainissement, raccordant les sous-bassins versants d'Oued Mekacel en amont du quartier Bab El Oued, qui met en sécurité toute la commune, en cas de catastrophe de grande envergure, a été réalisé.
LA PROTECTION CIVILE, UN REMPART AUX DEGATS
Pour le commandant Achour, chargé de la communication à la Direction générale de la Protection civile, « trois volets sont à prendre en considération, à savoir : le comportement durant la catastrophe, les prévisions et la qualification du personnel appelé à intervenir. En matière de comportement, la protection civile a adopté un plan d'action en faveur, notamment du secteur de l'éducation, situant d'abord, les écoles et s'assurant que tous les axes d'évacuation sont respectés ». Cela en plus des sessions de formation prodiguées en direction des élèves et des personnels de l'éducation en matière de comportement, lors de la survenue d'une catastrophe naturelle. Des citoyens de tous bords, certaines corporations comme celle des journalistes ont aussi suivi des sessions de formation. Jusque-là, 30 000 secouristes ont été formés.
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Posté Le : 12/10/2012
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Souhila H
Source : www.horizons-dz.com