Des bouchons à profusion

En cette période marquant la rentrée sociale, circuler en voiture dans la ville et sa périphérie relève du fantastique pour regagner son domicile, après les heures de travail, faire ses courses ou tout simplement pour décompresser, loin des bruits de cette ville qui ne finit pas de se confondre avec les agglomérations rurales, situées surtout dans la zone Est.
Le projet du tramway aidant, il n'y a pas un rond-point, une bretelle ou une  voie express qui ne soient saturés à  longueur de journée avec une pointe aux heures de sortie des bureaux. Le spectacle est ahurissant, sous une cacophonie de concert de klaxons, parois d'échanges de propos injurieux entre les conducteurs chauffés à  blanc et excédés par ces attentes interminables. Que ce soit au niveau du rond-point de Maraval,  sur l'avenue Mekki Khelifa, menant au Stade Ahmed Zabana ou  vers l'aéroport international d'Es-Senia, ou celui de Dar Beida, la situation devient intenable dès lors qu'un chauffard refuse la priorité à  un autre automobiliste qui ne veut rien céder en vertu du code la route. Puis tout s'enchaîne autour d'un bouchon qui prend de l'ampleur à  tel point qu'aucune issue n'est possible. Par chance, c'est l'arrivée des motocyclistes de la police qui viennent mettre fin à  cette fâcheuse situation. D'ailleurs, la présence permanente de deux agents de ce corps, comme au niveau de l'intersection séparant les quartiers d'El-Hamri et St Hubert, aide à  réguler la circulation et à  tempérer les ardeurs  d'une catégorie de conducteurs qui confondent la conduite automobile et les scènes de rodéo. Parfois, la situation périlleuse se traduit par des accidents tragiques avec leurs lots de morts, de blessés plus ou moins gravement atteints. Les bilans établis par la gendarmerie nationale et la sureté de wilaya en disent long sur cette manière de conduire dans une ville où les infrastructures routières sont saturées.